La justice burundaise a annulé des mandats d’arrêts internationaux contre quinze personnalités dont plusieurs leaders de l’opposition en exil, selon un document officiel parvenu à l’AFP vendredi.
Parmi ces personnalités figurent le président du Cnared – une plate-forme qui regroupe les leaders de partis d’opposition en exil – Léonard Nyangoma, son porte-parole Pancrace Cimpaye, ainsi que deux anciens membres éminents du parti au pouvoir devenu des frondeurs, l’ancien président de l’Assemblée nationale Pie Ntavyohanyuma et l’ancien 2e vice-président, Gervais Rufyikiri.
« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que les mandats d’arrêt internationaux qui avaient été émis contre les personnes ci-après ont été annulés », a écrit le procureur général burundais, Valentin Bagorukunda, dans une correspondance adressée à la police judiciaire.
« Les raisons à la base de l’émission de ces mandats ne subsistent plus », a-t-il justifié sans plus de précisions, demandant à la police judiciaire d’instruire les services d’Interpol « de les désactiver ».
La quasi-totalité de ces responsables se trouvaient sur une liste de 34 personnalités politiques, de la société civile et des responsables des médias indépendants, accusés d’être les instigateurs de l’insurrection – terme qui désigne les manifestations contre le 3e mandat du président Pierre Nkurunziza – et de la tentative de putsch des 13 et 14 mai 2015 au Burundi.
Jusqu’ici, Bujumbura a refusé d’engager un dialogue avec son opposition, en invoquant notamment ces mandats d’arrêt, malgré les pressions de la communauté internationale.
Source: AFP