M. Kam avait été arrêté une première fois dans la nuit du 24 au 25 janvier à l’aéroport de Ouagadougou par des hommes en tenue civile, puis détenu dans les locaux de la sûreté d’Etat pendant quatre mois.
Le 7 mars, un tribunal avait ordonné sa libération immédiate, une décision confirmée le 23 avril en appel.
Finalement libéré le 29 mai, il avait immédiatement été de nouveau arrêté et inculpé le lendemain pour “complot et association de malfaiteurs”. Il était depuis en détention provisoire.
Lundi, la justice burkinabè avait demandé sa mise en liberté sous contrôle judiciaire, ce qui a été exécuté mercredi.
Dans son communiqué, le mouvement Sens “salue tous les acteurs qui ont contribué à cet aboutissement à commencer par l’ensemble des avocats”.
La profession s’était mise en grève une semaine début juin pour exiger le respect de la procédure pénale et des décisions de justice après l’incarcération de leur confrère.
Plusieurs cas d’enlèvements de personnalités considérées comme hostiles au régime militaire, au pouvoir depuis un coup d’Etat en septembre 2022 et dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, ont été rapportés ces derniers mois à Ouagadougou.
Guy Hervé Kam est notamment co-fondateur du Balai citoyen qui avait joué un rôle capital dans la chute du régime de l’ancien président Blaise Compaoré en 2014.
Il est aussi connu pour avoir été l’avocat de la famille de Thomas Sankara, ex-chef d’Etat (1983-1987) tué lors d’un coup d’Etat perpétré par son successeur Blaise Compaoré.
AFP