À la veille du sommet G5 Sahel, l’armée du Burkina Faso a affirmé lundi avoir mené des raids terrestres et aériens dans le nord du pays en réponse à une attaque jihadiste qui a tué 14 civils.
À la veille du sommet G5 Sahel, qui a lieu mardi 5 février à Ouagadougou, le Burkina Faso a enregistré une nouvelle attaque terroriste. L’armée burkinabè affirme être intervenue en riposte à une attaque jihadiste dans laquelle 14 civils ont été tués lundi à l’aube, dans le nord du pays. Il s’agit d’une des plus graves attaques enregistrées dans le pays qui subit une explosion de violence depuis plusieurs semaines.
“Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 février 2019, une attaque terroriste à Kain (…), a fait 14 victimes civiles au sein des populations”, a annoncé le directeur de la communication de l’armée, le colonel Lamoussa Fofana. “En réaction à cette attaque, les forces de défense et de sécurité nationales ont immédiatement engagé des opérations dans les départements de Kain, de Banh et de Bomboro”, a indiqué le colonel dans un communiqué.
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“Cette riposte des forces de défense et de sécurité s’est traduite par une opération terrestre et aérienne, qui a permis de neutraliser 146 terroristes dans les trois départements”, selon le communiqué. Une source militaire a confirmé à l’AFP que le terme “neutraliser” voulait dire tuer. Ce bilan n’a pas pu être confirmé de source indépendante.
Près de 300 morts depuis 2015
L’armée affirme aussi n’avoir eu déplorer que des “blessés légers” mais “aucune perte en vie humaine”, lors de ces opérations de riposte, ajoutant que “les opérations de sécurisation desdits départements se poursuivent”.
Le bilan des attaques jihadistes au Burkina Faso s’élève à près de 300 morts depuis 2015.
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L’attaque de Kain intervient à la veille du sommet des chefs d’État du G5 Sahel qui doit se tenir mardi à Ouagadougou. Les cinq pays sahéliens de ce groupe – Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso – ont monté une force militaire conjointe pour tenter d’endiguer les attaques des groupes jihadistes dans toute la région. Mais cette force peine à obtenir des résultats. Son commandant, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, a annoncé dimanche que la force conjointe avait mené trois opérations depuis le 15 janvier, sans donner plus de détails.
Les forces de l’ordre burkinabè semblent quant à elles impuissantes à enrayer les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées notamment au groupe Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Avec AFP
France24