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Burkina Faso: l’Espagne confirme la mort de ses deux ressortissants portés disparus

À Madrid, le Sénat a observé une minute de silence après l’annonce de la mort de deux journalistes espagnols, au Burkina Faso. Ils avaient été enlevés avec un Irlandais et un membre des forces de défense et de sécurité du Burkina par des hommes armés lundi soir, alors qu’ils accompagnaient une patrouille anti-braconnage, dans l’est du pays.

D’importants moyens ont été mis en œuvre par les forces de sécurité burkinabè lundi pour retrouver les personnes enlevées le même jour lors d’une opération commando par un groupe armé. Ils étaient quatre : deux Espagnols, un Irlandais et un membre des forces de défense et de sécurité du Burkina.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez et sa ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, ont confirmé le décès des deux journalistes espagnols : la mort du journaliste David Beriain et du photographe Roberto Fraile. Tout deux travaillaient pour un documentaire, avec l’appui d’une association et des autorités burkinabé, pour dénoncer le braconnage dans un parc naturel qui est aussi une zone très dangereuse, car occupée par des groupes terroristes.

« La pire des nouvelles se confirme. Toute notre affection à la famille et aux proches de David Beriain et Roberto Fraile, assassinés au Burkina Faso. Et notre reconnaissance à ceux qui comme eux pratiquent au quotidien un journalisme courageux et essentiel depuis les zones de conflit », a écrit sur son compte Twitter le Premier ministre espagnol.

Ce mardi, un haut responsable des services de sécurité burkinabè a annoncé que les trois Occidentaux avaient été exécutés par leurs ravisseurs. Les corps de trois personnes à la peau claire auraient été retrouvés dans la réserve de Pama. Selon un spécialiste des questions sécuritaires, des images circulent sur les réseaux sociaux, provenant d’un message de propagande d’un groupe armé qui revendique l’attaque contre la brigade anti-braconnage, rapporte notre correspondant, Yaya Boudani. Des équipes de sécurité se rendent sur zone pour vérifier ces informations.

Les trois expatriés, selon une source diplomatique, étaient des journalistes travaillant pour une ONG de protection de la faune, accompagnaient une patrouille anti-braconnage composée de militaires et de gardes forestiers burkinabè lorsque l’attaque s’est produite.

À Paris, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), a indiqué sur Twitter que « trois journalistes (dont deux Espagnols) qui enquêtaient sur le braconnage ont été tués lors d’une attaque dans l’Est du pays. Cette tragédie confirme les grands dangers auxquels les reporters sont confrontés au Sahel ».

Certaines sources soulignent que les trois expatriés étaient des formateurs, sans plus de précision. Les deux Espagnols étaient des anciens militaires reporters de carrière et l’Irlandais était passé par une école d’officiers.

On n’a toujours pas de nouvelle du membre des forces de défense et sécurité burkinabè qui avait été enlevé au même moment que les trois Occidentaux.

Pas de revendication

Les assaillants ont aussi blessé trois autres personnes et mis la main sur du matériel que transportait le convoi, notamment deux mitraillettes, un drone et 12 motocyclettes.

Il n’y a pas encore de revendication, mais les attaques et les prises d’otages se sont multipliées depuis quelques années au Burkina Faso, de la part des djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, comme du groupe État islamique au Grand Sahara. D’abord concentrées dans le nord du pays, à la frontière malienne, elles se sont étendues à la capitale, au nord-ouest et à l’est du pays. Elles ont fait 1200 morts depuis 2015.

SourceRFI

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