Au Burkina Faso, le ministre en charge de la Défense nationale a remis le 30 novembre dernier au président Roch Marc Christian Kaboré, le rapport d’enquête sur le drame d’Inata qui a causé la mort de 57 personnes, dont 53 gendarmes. Selon rapport de nos confrères du quotidien burkinabè « Sidwaya », ces conclusions ne contiendraient pas assez d’éléments pour situer clairement les responsabilités des uns et des autres dans la chaîne de commandement et présenteraient également beaucoup de zones d’ombre. Ils notent également dans leur rapport, que le chef de l’État burkinabè aurait donné, à nouveau, un délai de 10 jours, à partir du 3 décembre 2021, pour qu’un retour lui soit fait.
Par ailleurs, suite à cette attaque qui a fait plus d’une cinquantaine des morts militaires et civils, le Chef de l’État burkinabè avait fait ménage au sein de la gendarmerie nationale burkinabè en début du mois de décembre. Environ une dizaine de nouveaux chefs ont été nommés dans la gendarmerie nationale burkinabè. En effet, deux hauts gradés de l’armée ont été demis de leur fonction par le président Kaboré à seulement quelques jours après l’attaque du 14 novembre.
Rappelons que lors de son allocution à la nation tenue après le massacre, le président Roch Marc Christian Kaboré a indiqué que, « nous ne devons plus entendre parler des questions d’alimentation et des questions de primes dans notre armée ». Le président a dit que en outre que, les « dysfonctionnements » qui minent l’armée du Burkina Faso sont « inacceptables », et qu’il « comprend fort bien les différentes réactions de colère exprimées çà et là ». il ajoute en indiquant que, « nous devons mettre nos hommes dans toutes les conditions qui leur permettent d’affronter le terrorisme avec l’ensemble du courage et la détermination qu’il faut ».
Notons que, le détachement de la Gendarmerie à Inata, une localité située dans le nord du Burkina Faso, a été ciblé le 14 novembre 2021, par des hommes armés non identifiés, faisant 53 gendarmes tués et 4 civils. Ce drame avait soulevé des interrogations sur le ravitaillement des soldats et sur la relève dans ce détachement, indique nos confères de Sidwaya.
Ibrahim Djitteye
Source: Le Pays- Mali