Au Burkina Faso, les députés ont adopté un nouveau code électoral. Un document qui servira pour les prochaines élections prévues pour 2020.
Mais l’opposition crie à l’exclusion, car elle trouve restrictifs les documents nécessaires pour le recensement des millions de Burkinabè vivant à l’extérieur, surtout ceux résidents en Côte d’Ivoire voisine. Pour l’opposition, il s’agit d’un «recul grave» pour la démocratie alors que le parti au pouvoir salue lui une avancée démocratique.
Avec ce nouveau code électoral, seuls la carte nationale d’identité burkinabè ou le passeport seront les documents autorisés pour les Burkinabè vivant à l’extérieur pour s’enregistrer sur le fichier électoral pour la présidentielle de 2020. Et les bureaux de vote seront implantés uniquement au sein des ambassades et consulats.
« On ne peut pas aller aux élections pour le vote du président du Faso sans s’assurer que ce sont les seuls Burkinabè qui votent… alors que les seuls documents qui permettent donc qui permettent de faire la preuve de sa nationalité, ce sont la carte nationale d’identité burkinbè et le passeport ! »
Juliette Bonkounogu, députée du Congrès pour le démocratie et le progrès, dénonce une politique d’exclusion d’une partie des Burkinabè vivant hors du pays à travers ce nouveau projet de code électoral. « Nous voulons dire simplement qu’on devrait donner l’opportunité à tous ceux qui ont envie de voter et qui sont Burkinabè de pouvoir le faire. »
Emmanuel Lankoandé président d’un groupe parlementaire membre de la majorité salut l’adoption de ce nouveau projet de code électoral. « Ce projet de loi permettra à notre pays d’aller de l’avant et de grandir en matière de démocratie. L’essentiel est que nos compatriotes vont pouvoir voter…»
Les députés de l’opposition ont quitté l’hémicycle avant le début du vote et leurs partis se préparent déjà à lutter contre ce nouveau projet de code électoral.
Source : RFI