Au Burkina Faso, sept membres des forces de sécurité intérieure ont trouvé la mort lors de l’attaque de la brigade de gendarmerie de Pama dans l’est du pays, la nuit dernière. Un peu plus tôt, une source de sécurité avait fait état de huit morts. Les renforts composés de gendarmes et militaires qui venaient en soutien sont tombés dans une embuscade. Il s’agit de la deuxième attaque dans cette région en quelques semaines.
Durant la nuit du 27 au 28 août, des hommes armés ont attaqué la brigade de gendarmerie de Pama, à une centaine de kilomètres de la ville de Fada N’Gourma, dans l’est du Burkina Faso. Le bâtiment a été incendié et tout le matériel est parti en fumée.
Les forces de sécurité intérieure de Fada N’Gourma ont été appelées en renfort. Face à l’ampleur de l’attaque, plusieurs véhicules avec des hommes à leur bord ont pris la route. Quelques minutes après leur départ, à une trentaine de kilomètres de Fada N’Gourma, le véhicule de tête a sauté sur un engin explosif improvisé. La mine artisanale était placée sur la voie bitumée.
Plus lourd bilan depuis avril 2015
« L’engin explosif était placé dans un nid-de-poule de sorte qu’il ne soit pas visible par les renforts », confie une source sécuritaire. Sur place, deux morts ont été enregistrées suite à l’explosion du véhicule. Plusieurs blessés succomberont plus tard, portant à sept le nombre de décès. L’équipe d’intervention était uniquement composée de gendarmes et militaires.
Il s’agit du plus lourd bilan enregistré dans cette partie du pays depuis la recrudescence des attaques en avril 2015. Il y a quelques semaines, une escorte de la gendarmerie sautait sur une mine artisanale, faisant cinq morts. Les autorités avaient alors entrepris de mener une opération de ratissage dans toute la région.
Lors de cette opération – qui s’est achevée il y a 48 heures – plusieurs présumés terroristes auraient été « neutralisés », des dizaines de suspects interpellés et du matériel saisi. Selon une source, il y a eu parfois de violents accrochages entre les forces burkinabè et des présumés terroristes.
RFI