Cinq soldats burkinabè ont été tués dimanche dans l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur véhicule dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué lundi des sources de sécurité.
“Un véhicule d’une unité de relève du détachement militaire de Banh a sauté sur un engin explosif improvisé dimanche matin”, dans la province du Loroum, a indiqué à l’AFP une de ces sources.
“L’incident a malheureusement occasionné la mort de cinq éléments du détachement”, a précisé cette source.
“Trois des cinq victimes sont décédées sur le coup, tandis que les deux autres ont succombé plus tard suite à de graves blessures”, a expliqué une autre source à l’AFP, confirmant le bilan de cinq morts.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait plus de 750 morts depuis 2015, selon un décompte de l’AFP.
Les attaques à l’engin explosif improvisé se sont multipliées depuis 2018 au Burkina, coûtant la vie à une centaine de personnes, selon un décompte de l’AFP.
Le 28 janvier, six militaires ont été tués lors d’une de ces attaques, combinée à une embuscade, dans la province de la Kompienga (sud-est).
Le 17 janvier, six soldats ont été tués dans l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur véhicule aux environs d’Arbinda, dans la province du Soum (nord).
Le 4 janvier, 14 personnes, dont sept élèves ont été tuées dans le nord-ouest du Burkina Faso par l’explosion d’un car, qui a emprunté une route interdite à la circulation, en violation des consignes de sécurité, selon des déclarations gouvernementales.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l’aide de militaires étrangers, notamment de la force française Barkhane.
Elles ont toutefois revendiqué une série de succès depuis trois mois, affirmant avoir tué une centaine de jihadistes au cours de plusieurs opérations.
AFP