Le Bureau malien du droit d’auteurs a tenu jeudi sa 38e session ordinaire de son conseil d’administration à son siège à Faladjé. Une session consacrée essentiellement à l’adoption du budget 2020 et à l’approbation des états de la répartition des redevances de droits d’auteur au titre de l’année 2019.
Malgré le contexte socioéconomique et sécuritaire difficile, l’exercice 2019 a été marqué par des avancées notoires au Bureau malien du droit d’auteurs. Selon la présidente du Conseil d’administration, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, des performances ont été obtenues notamment dans la perception des redevances de droit d’auteurs et de droits voisins. « Pour la première fois, ces perceptions ont permis de dépasser la barre d’un milliard de nos francs, plaçant du coup le bureau malien du droit d’auteurs sur le podium des sociétés de gestion collective des droits d’auteurs les plus performantes en Afrique de l’Ouest. Cela grâce à l’application de la nouvelle loi sur le régime de la propriété littéraire et artistique ».
La 38 e session s’est penchée entre autres sur le compte rendu de la 37e session, le contrôle des tâches, le rapport d’activités 2019 ainsi que sur le rapport d’exécution du budget 2019.
Aux dires de Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, le budget 2019 a connu un taux de réalisation de 76 %. « Ces résultats démontrent que le Bureau malien du droit d’auteurs sort progressivement de sa procrastination. Cependant, des efforts restent à faire, notamment dans l’application de la loi du 1er juin 2017 fixant le régime de la propriété littéraire et artistique. Et cette loi doit être appliquée dans toutes ses dispositions », dit-elle.
Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a mis l’accent en particulier sur l’impérieuse nécessité de l’application de la numérisation par reprographie. D’après Mme le ministre, il y a de nombreux défis à relever. Elle cite entre autres, la monétisation, le paiement effectif des redevances par les radiodiffuseurs et celui de la mise en œuvre des droits voisins.
Les perspectives de l’exercice 2020 s’annoncent sous de bons auspices. Ainsi le budget s’élève en recettes et en dépenses à la somme de 1,5 milliard F CFA.
L’enveloppe est repartie entre la subvention de l’Etat : 134 910 000 F CFA, les ressources propres, 1 milliard 432 732 731 F CFA, soit une légère hausse par rapport à l’année 2019.
Quant au programme d’activités 2020, il visera la consolidation des acquis et s’inscrit dans la perspective de l’amélioration des conditions de vie des auteurs d’œuvres littéraires et artistiques et du personnel.
Pour atteindre ces objectifs, le Bumda prévoit des axes d’intervention qui sont déclinés en objectifs spécifiques pour la réalisation desquels plusieurs activités seront menées. Il s’agit entre autres de la protection des œuvres et des droits, de la poursuite des efforts avec l’acquisition d’une parcelle en T.F par le Bumda, la poursuite de la mise en œuvre effective de la loi 2017-012 du juin 2017 fixant régime de la propriété littéraire et artistique, la poursuite des efforts en vue d’un recouvrement diligent des arriérés de redevance de droits d’auteur et droits voisins.
Bumba veut aussi durant 2020, diversifier ses ressources, renforcer le partenariat, notamment la Douane-Bumda-Cemapi, essentiel pour la lutte contre le piratage et la contrefaçon des œuvres.
« L’occasion m’est opportune pour lancer une invite aux utilisateurs d’œuvres littéraires et artistiques, qui ne sont pas à jour, à s’acquitter de leurs arriérés de redevance de droits d’auteurs et droits voisins », a conclu la ministre.
Djénébou Kané
Mali Tribune