Le Bureau du Vérificateur Général (BVG) fut transplanté au Mali sous le Président Amadou Toumani Touré (ATT), à un moment où la classe politique malienne, dans une entreprise de duplicité collective, entendait inventer une voie malienne de la démocratie représentative, sans opposition : une « démocratie consensuelle » ! Ce qui constitue une aberration.
Or, le BVG du Canada qui dépend du parlement est choisi et désigné par l’opposition. Celui du Mali est suspendu entre Ciel et Terre, choisi et désigné par l’Exécutif ! Mieux, dans un souci d’accaparement des hauts postes de l’État et de partage de gâteau, les « démocrates » maliens, dans la constitution du 25 février 92, ont fait un partage des rôles tel que le Premier ministre n’est jamais un élu et encore moins les ministres ! Ce qui n’est pas le cas au Canada.
Mais surtout le niveau d’instruction et le civisme des populations au Canada, de même que les contre-pouvoirs font que la démocratie fonctionne et que l’on peut y renverser un Premier ministre pour faits de corruption. Quand des scandales de mœurs suffisent à briser des carrières ministérielles ou de députés au Canada, cela est loin d’être le cas au Mali où un ex député, fils du président de la République, ancien président de la commission défense de l’Assemblée nationale, se permet des séances de massages avec selfies aux îles Baléares au moment où nos soldats tombent sous les balles des groupes armés terroristes depuis 2012.
Ina Maïga
Source: le democratre Mali