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Braquage à Oueléssebougou : Quatre gendarmes aux arrêts pour complicité présumée

Chargés de protéger les personnes et leurs biens, certains gendarmes indélicats de Ouéléssébougou s’adonnent à des pratiques contraires à leur mission. Impliqués dans une attaque à main armée, ils sont quatre gendarmes de Ouélessébougou à être placés sous les verrous,  au Camp I, il y a plus de 10 jours de cela.

Le fait inédit s’est déroulé à Ouéléssébougou, une localité du cercle de Kati, située à environ 80km de Bamako, sur la RN7. En effet, la complicité entre la gendarmerie  et les malfrats sévissant de cette localité a été mise à nuit.

Les faits remontent au vendredi 17 novembre, aux environs de 3 heures du matin. A cette date en effet, un individu enturbanné a débarqué à la station Petro Djitumu de Tentou, pointant une arme (PA) sur les pompistes. Sous la menace de l’arme, ces derniers se sont résignés. C’est ainsi que le visiteur du jour emporte la recette journalière. Informé  de cette forfaiture devenue une mode dans le «Djitumu», les enquêtes ont été ouvertes par la brigade de gendarmerie. Les recherches ont abouti à l’arrestation d’un premier suspect. Acculé, ce dernier fini par cracher le morceau. Il a avoué que l’arme avec la quelle il s’est servi appartient à un gendarme de Ouéléssébougou, du nom de Aboubacar Bouaré. Cette information fut confirmée par la suite des enquêtes. Ensuite, il a dénoncé deux autres personnes qui ne sont pas porteurs d’uniforme. N’tji Diarra, l’une des personnes dénoncées, a été appréhendée et gardée à vue dans les geôles de la gendarmerie.  Miraculeusement, la nuit de son arrestation, ce dernier  a réussi à s’évader des mains de deux gendarmes chargés de sa garde. Ce qui renforce le soupçon de la complicité de toute la gendarmerie avec les malfrats de la localité. Informée de ce qui se passe à Ouéléssébougou, la hiérarchie  a pris le dossier à bras-le-corps. En plus du braqueur, le propriétaire de l’arme, les deux agents chargés de la garde du civil N’Tji Diarra ont été arrêtés et conduits au Camp I de Bamako. Au regard de la gravité de la situation, le Commandant de brigade (CB), premier responsable de la boîte, n’a pas été épargné. Il a été lui aussi cueilli et placé sous les verrous au Camp I. Ils sont en train de méditer sur leur sort.

Faut-t-il le rappeler, ces dernières années, la population de Ouéléssébougou était à la merci des brigands entretenus par des gens à de niveaux insoupçonnés.

A la suite de nombreux braquages de forains sur la route nationale reliant la ville touristique de Sélingué à Ouéléssébougou en 2015, la tension était montée d’un cran entre population et gendarmes, sous le commandement de Dah Diarra à l’époque. La population a toujours dénoncé le manque de célérité de la Brigade territoriale de Ouélessébougou.  Lorsqu’il  s’agit de se lancer à la poursuite des braqueurs qui ont fait de la zone un territoire conquis, la gendarmerie brille par son absence ou son éternel retard sur les lieux de braquage.  Une situation qui a mis en mal la confiance entre les gendarmes et les citoyens qui avaient de forts soupçons de complicité entre les brigands et les agents de sécurité.

L’arrestation de quatre gendarmes de cette brigade, dont le Commandant, vient de confirmer la complicité entre certains gendarmes de Ouéléssébougou et les malfrats.

Oumar KONATE 

La Preuve

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