Accusés d’avoir braqué l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Aké N’gbo et Désiré Dallo estiment avoir agi en toute légalité. C’était au cours du procès lié à cette affaire dont le verdict final sera connu le jeudi 18 janvier 2017.
Gilbert Marie Aké N’gbo et Désiré Dallo n’ont affiché aucune inquiétude face aux accusations de braquage de l’institution bancaire ouest africaine lors de leur comparution devant le juge, le mardi 26 décembre 2017. Mieux, l’ex-Premier ivoirien et son ministre et de l’économie et des finances ont estimé avoir agi en toute légalité dans l’accomplissement de leur devoir de citoyens et déclaré être des victimes de cette crise postélectorale entre 2010 et 2011.
« J’ai exercé mes fonctions de premier ministre en toute légalité. On est en Côte d’Ivoire, on se connait, on connait comment tout se passe, les casses aussi. Je suis professeur d’économie, je n’ai jamais eu l’intention de casser la Bceao », a affirmé l’ex-chef du gouvernement ivoirien.
Aussi poursuit, Gilbert Aké Ngbo, « Pour avoir servi les Ivoiriens, j’ai été accusé de tous les mots et les maux. Au-delà des maux, j’ai été accusé de tous les crimes, allant jusqu’à l’atteinte de la sûreté de l’Etat, insurrection, à la rébellion. Je suis passé devant les assises au final, rien de tout ça. Je n’ai pas usurpé mes fonctions, je n’ai jamais tenté de renverser un gouvernement », a déclaré l’économiste. Avant de révéler qu’il est lui-même victime de cette guerre.
Quant à Désiré Dallo, il a soutenu avoir permis à l’Etat ivoirien de fonctionner pendant cette crise en insistant sur le fait que la Bceao n’a rien perdu. « La Bceao n’a rien perdu. En Côte d’Ivoire, on se connait, l’Etat a fonctionné normalement, au niveau de l’ordonnancement des exécutions publiques. Tout est là », a-t-il soutenu. Désiré Dallo d’ajouter: « Je n’ai rien détruit, ni volé, M. le président, j’ai permis à la Côte d’Ivoire de fonctionner ». L’ex directeur générale du port de San Pedro se dit être victime de cette crise. « Chez moi, tout a été détruit par des hommes en armes. Après le 30 mars, c’est le chaos qui s’est installé ici ».
Jean Kelly Kouassi (Stg)
Source: linfodrome