Contrairement aux rumeurs infondées qui l’annoncent dans une capitale régionale de notre pays, notre confrère Bourema Touré de l’hebdomadaire « Le Sphinx » reste introuvable.
L’information a été donnée hier à la Maison de la presse par le Syndicat des journalistes reporters (SYJOR). C’était au cours d’une conférence de presse animée par les présidents de la Maison de la presse, Aliou Dramane Koné, de l’Union des radios et télévisions libres (URTEL), Bandiougou Danté, des éditeurs de la presse privée, Birama Fall, des secrétaires généraux du SYJOR, Baye Coulibaly, et de l’Organisation des journalistes reporters du Mali, Kassim Traoré.
Faisant l’historique de cette situation que d’aucuns qualifient de mystérieuse, Kassim Traoré a rappelé que le journaliste de faits divers du « Sphinx » n’a plus été revu par les siens depuis le 29 janvier dernier, bien après la prière du crépuscule. Notre confrère a prié au domicile familial avant de sortir. Depuis, aucune de trace de lui, a déploré Kassim Traoré, avant d’assurer que ses parents demeurent optimistes et d’inviter les Maliens à adopter la même attitude.
Birama Fall a, lui, invité ses confrères à utiliser la terminologie adéquate du point de vue du droit. On ne peut, estime-t-il, parler de disparition car une disparition suppose une absence prolongée excédant trois mois. Et une personne disparue ne saurait être déclarée morte que trois ans après une enquête ouverte par le procureur. Au regard de l’absence d’indice au niveau des morgues, il a conclu que Bourema Touré est toujours en vie, jusqu’à preuve du contraire.
Le président de la Maison de la presse a tenu à saluer les autorités, notamment le Premier ministre, les ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Communication pour leur soutien et leur solidarité.
Des agents des services de renseignements ont été détachés spécialement pour enquêter sur cette affaire, a précisé Birama Fall pour confirmer la volonté des autorités de retrouver au plus vite notre confrère. « Bourema Touré n’écrivait pas sur des sujets qui dérangent. Il traitait des faits divers », a-t-il ajouté pour dégonfler les thèses complotistes. Même si aucune hypothèse n’est pour l’instant écartée, a précisé Kassim Traoré.
« Nous avons mobilisé l’ensemble de la presse, pris attache avec sa famille et la justice. La situation est statique pour l’instant », a résumé Baye Coulibaly. Le secrétaire général du SYJOR a demandé à tous les confrères de s’abstenir de publier de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux par respect pour la presse et la famille de notre confrère. Le syndicaliste a invité à plus de prudence dans le traitement et la publication de l’information.
À la demande de la Maison de la presse et grâce au soutien du gouvernement, les enquêtes sont en cours pour retrouver notre confrère Bourema Touré. Souhaitons qu’elles aboutissent très rapidement.
Mamoudou KANAMBAYE

Source : Essor