« Donnons-nous la main pour sauver le Mali» ou encore «mettons la patrie au-dessus de tout » ; voilà des refrains qui reviennent constamment dans les discours des officiels maliens et leurs partisans. Comme s’ils étaient les « seuls vrais patriotes », toutes les occasions sont saisies pour faire la morale aux autres. Ainsi, à la faveur de la réunion de synthèse des recueils sur les attentes des populations du district de Bamako, le jeudi dernier, le président du conseil économique, social et culturel, Dr Boulkassoum Haïdara, s’est prêté au jeu. « Nous devons conjuguer nos efforts en nous donnant la main pour sauver notre pays et poursuivre nos efforts de développement. Nous ne devons pas considérer que ce combat là est le travail des seuls gouvernants ou de la classe politique » a-t-il déclaré. Il est, sans doute, dans son rôle de chef de la majorité présidentielle de faire de telle déclaration. Mais Boulkassoum serait-il capable de donner un seul exemple d’acte concret posé par le pouvoir afin que les Maliens « se donnent la main »? Au contraire, les faits et gestes d’IBK sont assimilables à du mépris pour certains Maliens, qualifiés de « hassidi ». La réconciliation, l’union du peuple se forgent à travers des actes, et non à travers des discours creux.

La Rédaction

source : L Aube