Le directeur général de la Banque de solidarité Alioune Coulibaly n’a pas attendu longtemps pour faire savoir son aveu d’impuissance à la suite qui prévaut actuellement au sein de sa structure. Suite au conflit qui l’oppose à la SICG, le géant sombre par manque de réalisme des plus hautes autorités et du premier responsable des lieux…
‘’ Ces derniers temps des informations véhiculées par une certaine presse font état de condamnation de la banque dans l’affaire de la SICG. Je voudrais juste vous dire que la condamnation est bien réelle, mais pas définitive. De même que les saisies ont eu lieu mais ne sont que provisoires.
La Procédure suit son cours normal. La BMS se bat pour préserver ses intérêts et dans ce combat, nous avons le soutien sans faille des plus hautes autorités’’. Ces propos sont du premier responsable de la boite qui pourrait pour une fois dire toute la vérité aux administrateurs.
Lorsque le DG Alioune Coulibaly rassure ses administrateurs que les condamnations ne sont pas définitives, il serait peut-être important pour lui de préciser à quel niveau ils en sont avec les procédures ou après la condamnation de la CCJA, quelle autre juridiction est susceptible de gérer cette affaire ? Alioune Coulibaly ignore-t-il qu’après la Cour Commune de Justice et d’arbitrage (CCJA), il n’y a plus aucun recours et que les individus et les Etats qui doivent faire fi de leur bonne foi. Alioune Coulibaly fait il exprès ou ignore toujours que ‘’la principale fonction de la CCJA est juridictionnelle. À ce titre, elle est juge de cassation dans tout litige concernant les matières relevant de la législation de l’OHADA qui, selon le traité fondateur, couvrent actuellement neuf domaines.
On peut dire sans jamais se tromper que les propos tenus par le premier responsable de la BMS est un aveu d’impuissance. Il ferait mieux de penser avec ce qu’il appelle leur soutien, à comment payer les milliards qu’ils doivent à la société ivoirienne de concept et de gestion.
Flash-back
Cette histoire qui ne date pas d’aujourd’hui a eu l’implication des plus hautes autorités et même diplomatiques. En 2008, et plus précisément un 26 mars, le Président Gbagbo très en colère après ATT, demandera à l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire à Bamako de demander par écrit à ATT que les droits et intérêts de la SICG soient préserves. Dans le courrier remis à ATT par l’Ambassadeur Ivoirien en présence du PM Modibo Sidibé, on apprendra que M Saidi, patron de la SICG a été victime d’une cabale organisée et soutenue par certaines administrations et institutions de notre pays. ATT aurait pris l’engagement de régler ces litiges de permettre à la SICG de rentrer dans ses droits. Malheureusement, le Président ATT n’a pas tenu sa promesse faite à Gbagbo. En Octobre 2011, le Président Alassane Ouattara demandera, à son tour, au Président ATT de régler ces litiges. Comme toujours il fera des promesses qu’il ne tiendra pas. Mais auparavant le 26 mars 2008, l’ambassadeur ivoirien Ahipeaud Guébo Noel de la Cote d’Ivoire avait adressé une correspondance au président IBK en son temps, Cf « fax simulée »
11 ans après, la CCJA donne raison aux président Bagbo et Ouattara en tranchant en faveur de la SICG. Les prochains jours risquent d’être compliqués pour la banque qui commence à perdre de jour en jour sa clientèle depuis l’annonce de la perte du procès et de la saisie de certains comptes dans certains pays comme la France.
Source : La Sirène