Suite à l’annonce d’une éventuelle poursuite contre l’ancien président de la République du Mali, ATT pour » haute trahison « , le Secrétaire général du comité ADEMA/PASJ de Kati Médine, Demba Keïta est monté au créneau. Il pense qu’au Mali, il existe la justice des deux poids et deux mesures. Il a porté plainte au niveau de la Cour d’Appel de Bamako contre l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, pour son implication dans la crise qui a secoué le Mali. A ses dires, cette affaire est toujours suspendue par les autorités judiciaires du Mali.
Rappelons que le secrétaire général du comité ADEMA/PASJ de Kati Médine, Demba Keïta, avait porté plainte contre l’ancien président de la République de France, Nicolas Sarkozy, le 10 avril dernier devant la Cour d’Appel de Bamako pour » crime contre l’humanité et association de terroristes« . L’affaire a été renvoyée au tribunal de la commune III par le procureur de la République, Daniel Téssougué. De là, elle a été transmise à la section judiciaire de la gendarmerie du Camp I. Depuis, la hiérarchie de la gendarmerie n’a jusqu’à présent pas statué sur l’affaire. Demba Keïta se pose la question de savoir : est-ce les autorités du Mali qui bloquent le processus ou est-ce la France ?
A sa grande surprise, le gouvernement du Mali a lancé le 27 décembre dernier une poursuite contre l’ancien président Amadou Toumani Touré pour « haute trahison« . Dans ce chef d’inculpation, il est en effet mentionné que celui-ci a facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire malien. Pour M. Keïta, on ne peut qu’imputer ces infractions à Nicolas Sarkozy qui a aidé le MNLA et ses alliés dans leurs ambitions séparatistes. Selon lui, le gouvernement doit surseoir à cette plainte en attendant le déblocage de celle déposée par ses soins contre Sarkozy depuis dix mois. Car, en poursuivant dans la même logique, dit-il, le gouvernement prône une justice à deux poids deux mesures.
En attendant la suite de sa plainte, M. Kéïta projette dans les jours à venir l’organisation d’une marche pacifique suivie d’un sit-in devant le ministère de la Justice.
Dorès et déjà, une association dénommée Association justice pour le Mali (AJM) a été mise sur pied afin de défendre le dossier. Elle est composée de dix membres, et dirigée par Demba Keïta.
Le Secrétaire général du comité ADEMA/Kati Médine sollicite l’aide de toutes les associations nationales et internationales de défense des droits de l’homme notamment, l’AMDH, Amnesty international, la FIDH ente autres pour que triomphe la justice dans cette affaire qui n’a que trop duré.
Falé COULIBALY
source:l’independant