Menacé à plusieurs reprises par l’inondation et victime de maladie pendant l’hivernage, les chefs du village de Kognini ont demandé et obtenu de l’Etat du Mali un autre espace pour transférer leur village. Pour ce faire, le TF N°17 808 couvrant 227 ha 93a 54ca ont été affectés à Kognini en 2006. Un plan de lotissement a même été approuvé dans ce sens par la direction régionale des domaines et du cadastre de Koulikoro. Mais l’exécution de cette décision de l’Etat est butée à l’action des particuliers, qui ont commencé à occuper le domaine attribué à Kognini. Parmi les occupants, le président de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo, qui, à lui seul, détient 7ha 17a 09ca pour usage agricole.
Une erreur volontaire
Malgré la lettre N° 465/MLAFU-CAB du 4 août 2008, du ministère du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, relative au transfert physique du village de Kognini sur le morcellement du TF N° 1753 de l’Etat affecté à l’Office du périmètre irrigué de Baguinéda (OPIB) et l’arrêté N°09-085/GRKK-CAB portant approbation du lotissement du TF N° 17 808 de Kati pour des besoins de transfert du village de Kognini, Commune rurale de Baguinéda-camp en 2009 par le gouverneur de la région Koulikoro, l’OPIB a donné en bail emphytéotique à Hammadoun Amion Guindo plus de 7ha sur le même domaine en 2011.
Après qu’il soit informé de la situation, le syndicaliste refuse de céder et annuler le bail avec l’OPIB. C’est ainsi qu’un procès lui a été intenté par les chefs du village de Kognini pour démolition au niveau du tribunal civil de Kati. Aux termes du procès, le tribunal a confirmé l’appartenance du TF 17 808 au village de Kognini et ordonné la démolition des réalisations de Hammadoun Amion Guindo en mai 2018.
Opposition à l’exécution du verdict
En assemblée générale la semaine dernière, des chefs de famille de Kognini ont dénoncé une opposition des occupants de leur site à l’application de la décision de justice. Cette opposition serait, selon eux, orchestrée par des fils du village qui se sont donnés à la vente illégale des terrains et d’autres propriétaires terriens sur le TF attribué au village.
Il est temps que les autorités concernées s’assument et tranchent définitivement cette situation qui n’a que trop duré.
Youssouf Coulibaly
Aumali.net