Initiée par les pères fondateurs de la République pour clore les festivités du 22 septembre, date de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, la finale de la Coupe du Mali de football n’est plus jouée à date indiquée. C’est la remarque pertinente de cet instructeur de la jeunesse et des sports à la retraite sur la dame coupe du Mali. Il s’agit de Birama Mariko. Selon cet amoureux du ballon rond et fin observateur des évènements sportifs malgré sa retraite, la coupe du Mali commence à perdre sa lettre de noblesse, son esprit de création, car ne se jouant pas le jour du 22 septembre. Pour ramener la finale au 22 septembre, date bien choisie par les pères de la nation, Birama Mariko invite la Fédération Malienne de Football (Femafoot) et le Ministère de la jeunesse et des sports, chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne, d’harmoniser leurs politiques pour ramener la dame coupe du Mali de football au 22 septembre, afin de respecter l’esprit de sa création et restaurer sa dignité. Lisez sa réaction !
Le Républicain : Bonjour Monsieur, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Birama Mariko : Je me nomme Birama Mariko, instructeur de la jeunesse et des sports à la retraite.
Le Républicain : Nous venons de jouer il y a quelques jours, la finale da la 61ème édition de la Coupe du Mali de football. Elle a été remportée par le Djoliba AC sur l’AS Réal de Bamako par le score de 2 buts à 1. Quelles sont vos impressions en tant qu’amoureux du ballon rond?
Je vais dire que c’est la 20ème fois que le Djoliba remporte cette Coupe dénommée la Coupe du Mali, une Coupe que j’appelle « une vielle dame de 61 ans ». Je dis facilitations aux deux équipes pour avoir mouillé les maillots jusqu’au coup de sifflet final du référé central. Mais ce que je regrette est qu’on aurait dû jouer cette finale le 22 septembre pour faire l’âge exact de madame dame coupe. Mais par anticipation, je ne sais pas pourquoi et comment cette finale s’est jouée avant le 22 septembre. C’est pourquoi, il y a lieu que la Fédération Malienne de Football (Femafoot) et le Ministère chargé de la jeunesse et des sports harmonisent leurs politiques pour donner à la vielle dame toute sa place en République du Mali.
Est-ce que vous voulez dire par là que la Coupe du Mali ne répond plus à l’idéal qui a conduit à sa création ?
Merci ! L’esprit donné à madame la coupe du Mali de football par les pères fondateurs de la République a été quelque part violé. Cette manifestation sportive met fin, en réalité, aux festivités du 22 septembre.
Pourtant, il y a de cela des années qu’on remarque que la finale de la « dame coupe du Mali » de football n’est plus jouée à cette date du 22 septembre. Quelles sont vos suggestions aux organisateurs de cette rencontre pour respecter l’esprit de sa création ?
Très bien ! Vous venez de toucher à mes inquiétudes. Si on partait sur cette base, il y a lieu, surtout en cette période où le nationalisme malien est réveillé, que la Fédération et le Ministère chargé de la jeunesse des sports harmonisent leurs politiques pour restaurer la dignité de cette coupe, surtout qu’on parle d’un ministère de la jeunesse et des sports, chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne. Or, les pratiquants du sport ont un grand rôle dans cette construction citoyenne. Donc, que le jeune ministre, je m’en excuse, Mossa Ag Attaher comprenne que les sportifs constituent un levier pour lui pour atteindre la construction du civisme. Parce que les voir jouer sous la couleur du Mali, sous le drapeau du Mali à l’international, drapeau tiré du 22 septembre, et que l’on traite madame dame coupe du Mali de cette manière, vraiment ça ne me plaît pas.
Quels conseils pouvez-vous donner aujourd’hui pour que cette coupe retrouve sa noblesse d’antan ?
Il s’agit de programmer cette finale dame coupe du Mali de football et la jouer le 22 septembre. D’abord les finalistes, ça leur donne le temps de se préparer mentalement et physiquement la finale. Et celui qui se trouverait gagnant aurait mérité. J’invite Messieurs les arbitres à une bonne distribution des coups de sifflet en de pareilles circonstances. Car l’honneur de toute la nation est en jeu à travers cette coupe. Donc, les fausses distributions de coups de sifflet ou de cartons n’honorent pas non plus les arbitres ou les hommes en noir. Je m’excuse si ça les fâcherait, mais c’est cela la déontologie.
Par Hadama B. Fofana
Source: Journal le Républicain- Mali