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Billet: la marche de l’opposition

L’opposition politique était dans les rues le 21 Mai dernier pour, dit-on dénoncer la mauvaise gouvernance du pays. Les circonstances et surtout le cadre étaient-ils appropriés ?

tiemoko sangare ancien ministre president adema pasj

Deuxième faute politique
En démocratie, les espaces d’expression des partis politiques sont bien définis. La rue est le domaine de prédilection des syndicats et associations de la société civile qui ont besoin de l’effet de mobilisation et de ralliement populaire pour faire prospérer leurs revendications. Certains responsables de l’opposition et pas des moindres, n’ont pas pris part à la marche du 21 Mai, montrant qu’ils gardent une conscience claire des limites et du choix des moyens dans le contexte actuel du pays. Quel est le seul homme politique qui a réussi à devenir président de la république en arpentant les rues de Bamako avec des slogans ? Au plan politique, un véritable homme d’Etat sait identifier et adapter ses armes, soigner au quotidien son image, maîtriser l’ardeur de ses troupes en toutes circonstances. En investissant la rue, le chef de l’opposition qui semble toujours à la recherche de ses marques a commis sa deuxième grosse faute politique depuis les élections de 2013. En effet, en se rendant au domicile d’IBK pour le féliciter sitôt les résultats du scrutin proclamés, il avait réussi ce que beaucoup considéraient alors comme un coup gagnant ; mais dès le lendemain, il remettra tout en cause de façon cavalière, prouvant aux yeux du monde qu’il est inconstant et imprévisible.
Le désordre et l’anarchie ne mènent pas au Palais
Dans un vieux pays comme le Mali, quand un homme public a parlé, il ne doit plus oublier qu’il a été entendu. C’est la condition si l’on veut améliorer son audience auprès des populations, audience qui du reste n’a jamais atteint 25% de l’électorat depuis 2002. Sous IBK, le chef de file de l’opposition bénéficie d’un statut officiel, le gouvernement a souvent été l’objet d’interpellation par l’Assemblée Nationale, les opposants sont régulièrement présents sur les antennes de la télévision nationale pour donner leur part de vérité. Que cherche dans les rues une opposition dont les droits constitutionnels sont respectés et même renforcés? Une seule chose difficilement avouable : susciter des troubles pour déstabiliser le régime et arracher par la rue ce qu’on n’a pu obtenir dans les urnes. Emprunter de tels raccourcis relève purement et simplement de l’anarco-syndicalisme de bas étage et donc du mépris pour la république. C’est pourquoi, il y a de quoi se demander si le chef de l’opposition est celui qui tire réellement la machine ou s’il se trouve pris dans un tourbillon malfaisant charriant aigreur et haine, qui risque de le mener partout sauf à Koulouba. Ceux qui l’ont compris ont sagement pris leur distance. Exposer son pays déjà en crise sécuritaire grave à des troubles sociaux n’est pas une attitude responsable. Il faut savoir raison garder et penser au Mali et aux populations meurtries, au lieu de s’acharner inutilement sur la personne du président de la république qui reste envers et contre tout le choix des Maliens.
IBK n’a pas été élu à plus de 77% pour appliquer la volonté et les idées de ceux qu’il a régulièrement battus dans les urnes. Et il n’a de compte à rendre qu’au peuple malien !

Mahamadou CAMARA
Email : camara.mc.camara@gmail.com

 

Source: info-matin

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