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Billet d’humeur : Accords d’Alger, contre l’amnésie

Il nous est tout simplement interdit d’oublier. Il ne nous est pas permis d’oublier ce qui s’est passé dans le vacillement du bateau Mali, de 2010 à aujourd’hui, cinq ans d’insécurité sociale. Chacun doit être mis devant ses responsabilités doublées de contradictions.

Maintenant les dirigeants rebelles, ayant grandement ouvertes les portes du Mali aux  narco-terroristes Es délits en tout genre, veulent non seulement réintégrer l’armée mais demandent surtout la mise en place d’Etat Fédéral. De qui se moque-t-on ?

Si les représentants du peuple préfèrent Bamako, ensuite aiment entreprendre des visites furtives dans les localités d’origine, narguer les cousins au passage, en ce moment il faut chercher la faute dans les urnes.

Il ne faut tout de même pas l´oublier, la prise des trois régions par l’aide des groupes des trois régions du nord-Mali a une grande responsabilité dans l’avancé de l’offensif djihadiste vers le sud du pays, acté par la prise de Konnan une certaine nuit du 9 au 10 janvier 2013.

Il y a faute et responsabilité dans l’instabilité du Nord du pays, que dis-je, du pays tout entier.

En soi, leur acte de haute trahison (pacte avec des groupes armés arrivées de Libye), motif de révocation de l’armée, est antirépublicain. Pour que la réintégration soit possible, il leur fallait déjà éviter d’avoir « les mains sales… Trempées jusqu’aux coudes » (Jean Paul Sartre). Il faut savoir ce que l’on veut.

Quel sera l’étape d’après ?  Fomenté un facile renversement de l’Etat organisé à l’intérieur  des états-majors ?

Des exemples dans le monde ont prouvé que l’on peut conserver sa particularité régionale en même temps une grande autonomie, c’est le rôle des conseils généraux.

Pour cela, il faut être prêt à l’ouvrage et ne pas attendre que la récolte soit fertile, bien avant même les semailles.

Pour un dispositif pareil, il faut  également avoir une grande transparence, notre pays n’est pas maître dans cet art.

Vers une sortie de crise, le Mali a besoin de tous ses enfants, (Touareg, Maures, Songhoï, Bellas, Peulhs, Bambara, Malinkés…etc.), du Nord comme du Sud.

Aucun peuple du monde n’est homogène, nul ne se construit dans l’autarcie. Nous sommes différents les uns des autres, les différences se complètent, c’est ce qui fait la richesse de ce monde.

Il peut avoir pardon, mais l’oubli est un autre roman. Ne pas oublier n’est synonyme de vengeance. Le Mali a besoin de se REFAIRE.

 

Dia D SACKO

Source: La Refondation
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