Les demi-mesures du Premier ministre – les fautifs présumés sont restés en poste malgré leur désaveu – pour arrêter la spéculation sur les pièces d’identité (carte nationale et passeport) sous prétexte de pénurie doivent être pourtant l’occasion pour l’Etat pour redorer le blason terni de la police par d’autres pratiques qui jurent avec sa déontologie et l’éthique tout court.

Sans vouloir généraliser, il est donné de voir, en circulation, des fonctionnaires de police prendre de l’argent avec des contrevenants sans leur délivrer un reçu du Trésor. Les contraventions prennent d’autres directions. Cela représente un manque à gagner pour l’Etat. En un mot, c’est un détournement d’argent public.

En circulation, des citoyens assistent médusés chaque jour à un bal de corruptions, de prélèvements illicites que ce soit en ville ou en rase campagne. Ces pratiques indécentes en plein jour jusque-là impunies paraissent un encouragement pour d’autres fonctionnaires qui, à l’abri des regards indiscrets, peuvent être tentés de les imiter.

Or, en sévissant dans les milieux policiers, le PM frapperait beaucoup l’imagination de ceux qui voudraient profiter de leur position dominante dans l’administration pour s’enrichir illicitement. Faut-il croire en une œuvre de salubrité publique déjà enclenchée ? L’espoir est toujours permis.

Par MLSIDIBE

source : la Rédaction