La Mission des Nations unies au Mali a animé, le jeudi 22 février, un point de presse à son siège. C’était sous l’égide du Commandant de la Force, le Général de division Jean-Paul Deconinck.
La Division des Affaires électorales de la MINUSMA fournit une assistance technique et logistique aux autorités nationales chargées du processus électoral. Cet appui vise, notamment à soutenir l’élaboration d’un plan stratégique de communication et à répondre aux besoins institutionnels, a déclaré la porte-parole de la Minusma Myriam Dessables. C’est dans cette optique que le 19 février, la Division des affaires électorales a rencontré le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (Matd) pour discuter du soutien de la Mission au Cycle électoral de 2018, principalement sur la révision exceptionnelle des listes électorales (Rele), a-t-elle poursuivi. Ce processus permettra l’inscription d’environ un million de maliens en âge de voter qui n’avaient pas été pris en compte lors de la révision annuelle de la liste électorale en 2017.
Pour sa part, le Général Jean Paul Deconinck, Commandant de la Force de la MINUSMA a axé sa communication sur les opérations Fitiri et Furaji. La première a été menée aux alentours du 22 novembre et dans les environs d’Indélimane. Pendant celle-ci, les casques bleus ont neutralisé plus de dix assaillants et désorganisé les ennemis de la paix. A l’en croire, la MINUSMA est très loin de « l’immobilisme et de la bunkérisation ». Car « j’entends souvent que nous ne sommes pas en mesure de nous sécuriser nous-mêmes dans nos camps » fulmine-t-il. Ceci est tout à fait faux et nous prouvons le contraire tous les jours à travers nos opérations, a fustigé le commandant de la Minusma.
La seconde opération Furaji s’est déroulée en janvier. Celle-ci, affirme-t-il, visait à améliorer la sécurité dans la région du centre et d’accroître les efforts dans la protection des civils, au sein des populations. Au cours de Furaji, la Minusma a déployé six cents soldats de la paix et environ quatre-vingt transporteurs de personnels blindés et des véhicules tout terrain, des hélicoptères et des drones pour le renseignement. Différents moyens aériens tels que les hélicoptères Salvadoriens MD-500, les hélicoptères d’évacuation sanitaire MI-8 et des drones de renseignement ont soutenu toutes les phases de l’opération, a-t-il précisé. Pour la suite, commente le général Jean-Paul Deconinck, la Minusma continue avec les missions de routine telles que les escortes de convois comme des opérations à part entière. Selon lui, les forces de maintien de la paix opèrent en complémentarité avec les FAMAs. Une action de grande envergure est d’ailleurs programmée incessamment. Pour des raisons évidentes, le commandant de la force n’a pas voulu donner outre détails. L’intention reste la même, comme pour les opérations précédentes, de concentrer les ressources pour maximiser les effets générés par l’ensemble des forces de défense et de sécurité engagées sur le territoire malien, a conclu le Commandant de la Force de la MINUSMA, le Général de division Jean-Paul Deconinck.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays