Les procédures pour l’achat de ce nouvel appareil avaient été lancées, courant 2020, auprès de la société Airbus. Tous les pays constructeurs de CASA ont donné leur licence d’exportation au Mali à l’exception des Etats Unis d’Amérique qui ont bloqué le processus de livraison.
Il ressort des investigations menées que suite au rôle décisif joué par un premier CASA (2016 à 2020) dans le transport des troupes et des civils notamment la desserte des régions du nord, notre pays a décidé de s’offrir un second avion CASA pour renforcer les capacités de l’Armée de l’Air. Pour ce faire, la société Airbus a été contactée par les autorités maliennes en vue de finaliser la procédure de vente. Toutes les obligations contractuelles y afférentes ont été, apprend-on de source bien introduite, remplies et le payement finalisé au mois de juillet dernier. Le processus de livraison de cet appareil au Mali, qui avait été programmé pour le 6 août dernier, a été subitement interrompu, suite à un refus des Etats Unis d’Amérique.
Renseignement pris, les Etats Unis, l’un des constructeurs de cet appareil, devraient fournir le transpondeur (un matériel permettant de localiser l’aéronef une fois dans les airs et d’être à l’abri d’éventuelles collisions) ont refusé de donner leur licence d’exportation. Alors que plusieurs pays européens faisant partie des constructeurs de CASA se sont exécutés.
L’ambassade des Etats Unis d’Amérique, que nous avons jointe, a décidé de nous donner sa version des faits sur cette question dans les plus brefs délais.
A noter que la réception par notre pays d’un second CASA ne peut être que salutaire d’autant que pour rallier plusieurs localités du Nord du pays, voire certaines contrées du Centre, un vecteur aérien est le mieux indiqué en raison de la situation sécuritaire.
Le premier appareil de type CASA, qui a été livré à notre pays en 2016, a beaucoup contribué à desservir le pays en rendant un immense service à la population civile. Suivant les statistiques, cet appareil a transporté de 2016 à 2020 plus de 50 000 personnes, dont plus de 75% de civils.
Cet appareil serait actuellement en révision à l’extérieur, a-t-on appris.
Abdoulaye DIARRA
Source: l’Indépendant