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Bétisier : Une amnésie sur fond d’autolâtrie

Un ex-otage de luxe qui affiche une amnésie sur fond l’autolâtrie en zappant la mort de son body guard en mission commandée ; un Mouvement éclectique de contestation du régime déchu dont le mariage de raison est sur point d’être pulvérisé ; une bamboche au méchoui à la liberté recouvrée des barbus ; un rabibochage CMA et autorités de la Transition à la soupe gouvernementale, c’est la substance de votre BÊTISIER du jour. À consommer sans modération.

 

Une amnésie sur fond d’autolâtrie

Il était une fois un otage VIP, libéré jeudi 8 octobre après six mois aux mains de groupes djihadistes qui s’est confié au ‘’Monde Afrique’’ sur sa captivité. À la question ‘’vous avez été enlevé le 25 mars alors que vous faisiez campagne à proximité de votre fief électoral. Que s’est-il passé ?’’, il répond : ‘’Je me disais qu’il était impossible de faire campagne en restant chez moi. Ce jour-là, on a pris la route pour Koumaïra après le déjeuner. C’est à un kilomètre de l’arrivée que nous avons entendu un gros boum, un coup de feu, qui a touché ma voiture. Mon garde du corps était derrière. Il a été touché au cou, à l’artère. Dès qu’ils ont arrêté le convoi, ils ont pris mes lunettes, m’ont bandé les yeux, m’ont fait monter sur une moto et je suis parti tandis que les autres sont restés sur place. J’ai passé la nuit avec mes ravisseurs, un boulet au pied, bien que je ne sois pas du genre à fuir’’.
Ah l’égocentré ! Grisé par la mise en scène pompière d’un accueil triomphal, l’ancien captif de Iyad Ag GHALY, bombardé champion, mais jusque-là toujours au tapis, oublie de rendre un hommage mérité au sacrifice de son jeune body guard, Mohamed CISSE, mort en mission commandée. Qu’il soit ‘’touché au cou, à l’arrière’’ et qu’il décède peu de temps après c’est peut-être un épiphénomène qui ne mériterait pas de perturber son récit, dont la phase truculente est que les ravisseurs lui ont pris ses lunettes, lui ont bandé les yeux et tutti quanti.
Heureusement, semble-t-il qu’il a eu un moment de présence d’esprit dimanche en allant saluer et prier dans la famille de la victime. Mieux vaut tard que jamais, dit-on ; mais faudrait-il mettre cette omission mémorable sur le compte d’une simple bourde monumentale ? Une propension à l’autolâtrie doit se trouver aux encoignures de ce rocambolesque récit.
Tempête sur un mariage de raison
Sur la page CMAS de l’Imam Mahmoud DICKO, on pouvait lire : ‘’Urgent !! À partir de ce jour, toute rencontre du M5-RFP se fera hors du siège de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko’’. C’était après la conférence de presse du M5-RFP, au siège de la CMAS, le 8 octobre dernier, à laquelle il figurait parmi les grands absents.
Malgré cette interdiction formelle, des jeunes du M5-RFP décident autrement, le samedi 10 octobre. Ça s’appelle une défiance à l’autorité du Hibou national.
Mais, il valait mieux accepter cette défiance que de mettre en péril son intégrité physique. Parce que voilà, ce 10 octobre, des jeunes du M5-RFP qu’ils ont radicalisé dans leur croisade anti-Boua gardant encore tous leurs réflexes de la désobéissance civile, sont descendus à bras raccourci sur le beau-frère du Guide très éclairé. Ils l’ont tambouriné jusqu’à mettre en lambeaux ses beaux habits. Diantre ! Qu’ils ne sont pas reconnaissants ces diablotins ! C’est contre nature de tabasser celui qui a défié un Président de la République. Pour ce qui est des habits, pas de souci ; son trésor caché connu de beaucoup lui permettra de se procurer beaucoup d’autres habits.
Morale de l’histoire, selon un gouailleur : Après la chute de Boua, le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) voulait un mariage forcé avec le CNSP son ‘’partenaire stratégique’’ pour exclure tous les autres acteurs politiques et instaurer un régime de la terreur. Au final, c’est lui qui a été exclu, et ce, même de son siège de circonstance, c’est-à-dire le siège de la CMAS de l’Imam Mahmoud DICKO.
Mais attention ! Il semble que le beau-frère qui a fait ses preuves, ce week-end, qu’il aurait pu défier Usain BOLT, a trouvé une brèche pour s’incruster et sucer la junte puisqu’il dit :’’la CMAS restera au côté des institutions pour la réussite de la transition. Mes agresseurs sont recherchés’’.

Source : INFO-MATIN

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