Des cousins de l’autre côté des eaux qui, après s’être servis, après la libération de tous leurs otages au Sahel, renversent la table par un veto absolu au dialogue avec les groupes jihadistes ; alors que des nôtres dont les parents et amis attendent désespérément le retour, sont toujours en captivité ; des responsables déchus de la Plateforme des mouvements du 14 Juin d’Alger voulant se faire une nouvelle virginité au détour de la mission du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française, Jean Yves le Drian, tentent d’affubler l’ambassadeur de France d’ingérence dans les affaires intérieures d’un mouvement qui ne les reconnaît plus, depuis long. Voici votre BÊTISIER du jour.
Interrogé sur les possibilités d’un dialogue avec les groupes liés à al-Qaïda et au groupe EI, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a jugé ce lundi 26 octobre qu’un dialogue était impossible avec les groupes jihadistes qui sévissent au Mali et plus largement dans la région du Sahel. Il a notamment déclaré : « Disons les choses très clairement : il y a les accords de paix […] et puis il y a les groupes terroristes qui n’ont pas signé les accords de paix […] Les choses sont simples ».
Bon Dieu ! Quel retour pervers à la vertu ! Ce ne sont ni les F16 ni les Rafales, ni les forces spéciales qui ont libéré de Sophie Mariam PETRONIN. Elle a été libérée au terme de longues négociations. La libération de cette aventurière a monté d’un cran le niveau de vulnérabilité de notre pays. Bref, on n’en a plus que dalle, il n’y a plus aucun otage occidental au Sahel, trêve de négociation. Après avoir soupé, on renverse la table. Merci de la reconnaissance envers tous ces médiateurs.
Mais, nous au Mali, à moins que notre souveraineté ne soit entre parenthèses, allons négocier. Parce qu’il est clairement dit dans les recommandations générale de la Conférence d’Entente Nationale (CEN) : ‘’Négocier avec les extrémistes religieux du Nord en l’occurrence Iyad Ag Agali tout en préservant le caractère laïc de l’état’’. Parce que le Dialogue National Inclusif (DNI), dans ses mesures prioritaires, préconise : ‘’Engager le dialogue avec Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghaly pour ramener la paix au Mali’’. Parce que, surtout, s’il n’y a plus d’otages occidentaux au Sahel, il y a des otages maliens au Mali que nos MI-24 ne peuvent libérer. Il s’agit d’administrateurs, d’agents des forces de défense et de sécurité, dont les parents attendent légitimement la libération. Il s’agit de la sœur colombienne Gloria qui a prodigué des soins à Mariam PETRONIN. On est venu extraire PETRONIN et la laisser entre les mains de ses ravisseurs. Bel exemple d’humanisme, pardon d’égotisme.
Nous sommes tenus de négocier, parce que les FAMa et les 500 soldats de Barkhane au Sahel, les 13 289 membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ne seront jamais une assurance tout risque contre ces nuisibles qui continuent d’imposer leur loi.
Source : INFO-MATIN