Le 2 février dernier, le gouvernement du Président Patrice Talon avait émis des bons du trésor béninois en vue de lever 35 milliards FCFA. Mais cette opération n’a pas été un succès.
Premier revers pour le Président Patrice Talon et son gouvernement sur le marché de capitaux de la sous-région ouest-africaine. Après plusieurs opérations de levée de fonds soldées par un succès, le gouvernement du régime de la Rupture et du Nouveau départ a connu ce mois-ci un échec. L’opération de levée de fonds lancée le 2 février dernier à travers l’émission de bons du trésor public, n’a pas permis de récolter la somme de 35 milliards FCFA souhaitée par le gouvernement.
Selon les résultats de l’opération publiés sur le site de l’Agence régionale d’appui à l’émission et la gestion des titres publics dans l’Union monétaire ouest-africaine (Aut), seulement quarante-et-une (41) souscriptions ont été enregistrées par l’application SAGETIL-UMOA, pour le compte de cette opération et un montant de 22 milliards 462 millions FCFA a été levé. Le taux de couverture du montant mis en adjudication est estimé à 71,32%.
Le gouvernement a-t-il déjà perdu en crédibilité ?
Cette situation est-elle synonyme d’une perte de crédibilité du gouvernement béninois aux yeux des investisseurs de l’espace monétaire ouest-africain? On n’en est pas encore là, selon Romuald Avougnansou, consultant en fiscalité en service à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
« La recherche de financement sur le marché financier n’est pas extensible. Il peut arriver que vous lanciez une opération de recherche sur le marché financier, et que vous n’ayez pas satisfaction », a fait savoir l’expert ce dimanche sur le plateau de l’émission « Le grand rendez-vous », de la station de radio privée Soleil Fm.
Cette situation, à en croire Romuald Avougnansou, peut s’expliquer par la frilosité du marché financier.
« Il peut y avoir des situations internes au pays, une situation politique, des crises politiques ou même des crises sociales qui font que les investisseurs deviennent réticents », a poursuivi l’expert en fiscalité qui explique que la réticence est liée « à la peur ou à la crainte de ne pas rentrer dans ses fonds à terme parce que le pays à moment donné présente des risques ». « Mais ce n’est pas encore le cas au Bénin », a rassuré Romuald Avougnansou qui fait savoir que les prochaines opérations pourraient éventuellement se solder par des succès
Source: lanouvelletribune