Bruxelles – Un ancien militaire de carrière belge est décédé après s’être fait exploser mardi avec une grenade sur un terrain de football désert à Verviers (est de la Belgique), ont indiqué les autorités municipales et le parquet local.
« L’individu, dont l’identité n’est pas encore connue, s’est fait sauter au milieu du terrain de foot autour de 08H30 (06H30 GMT) du matin. Il était seul au milieu du terrain », a expliqué à l’AFP un adjoint au bourgmestre (maire) de Verviers, Hasan Aydin, joint par téléphone.
L’explosion n’a pas fait d’autre victime.
« La piste du suicide semble pour l’instant privilégiée, car s’il avait voulu faire des victimes, il se serait rendu dans un autre endroit, à un autre moment », a ajouté l’élu municipal.
Des lettres d’adieu et de dernières volontés ont été découvertes au domicile de l’homme, un ancien militaire de carrière âgé de 65 ans, selon le parquet de Verviers.
« Un témoin a contacté les services de police (…) ce mardi matin afin de signaler qu’il a vu un homme seul se diriger au centre du terrain de football, avoir entendu quelques instants plus tard le bruit d’une explosion et avoir constaté que cet homme s’était fait exploser », a précisé le parquet local dans un communiqué.
Après l’intervention de la police et du service de déminage, « le médecin légiste a relevé que la mort était due à l’explosion d’une grenade et qu’aucune intervention de tiers n’était à constater », a précisé le communiqué. Aucun autre explosif n’a été retrouvé.
Le parquet fédéral, responsable des dossiers terroristes en Belgique, n’avait pas été saisi de cette affaire.
Verviers avait fait la une en 15 janvier 2015, lorsqu’une cellule jihadiste avait été démantelée dans une maison de la ville, une semaine après l’attentat contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris.
Le commando comptait trois jeunes revenus de Syrie. Deux d’entre eux avaient été tués après avoir ouvert le feu contre les policiers venus les arrêter. Un troisième, blessé, a été arrêté.
Abdelhamid Abaaoud, considéré comme un des organisateurs des attentats sanglants qui ont frappé Paris (novembre 2015) et à Bruxelles (mars 2016), revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), est soupçonné d’avoir supervisé la cellule de Verviers depuis la Grèce.
AFP