Suite à une forte saison pluviométrique, le Mali a enregistré, en 1967, 6,87 mètres dans les cours d’eau. A la date du 4 septembre 2022, le pays constatait 6,38 mètres, alors que les pluies diluviennes continuent de s’abattre sur les différentes localités du pays. Suivant l’analyse du Directeur national de l’hydraulique, en l’occurrence Djoourou Bocoum, le niveau d’eau de bassin du Baní tend vers celui de 1967.
Aux populations riveraines et habitants de tout le pays, l’appel à la prudence et à la vigilance reste désormais lancé. Les pluies diluviennes ne cessant de faire des dommages à travers le pays se poursuivent. Dans plusieurs zones du pays, les populations sont invitées à la vigilance et à la prudence. Dans des localités comme Sofara, dans la région de Mopti, des bâtiments publics sont sous les eaux. Des villages entiers ont été touchés par la crue d’eau et les inondations. Suivant les spécialistes, la pluie tombée courant cette année avoisine déjà celle des années 1967. En 1967, le Mali a enregistré 6,87 mètres. Pour la saison pluvieuse 2022 en cours, le pays se trouvait, à la date du 4 septembre dernier, avec un niveau d’eau de 6,38 mètres, selon les précisions. Sur la question, le Directeur national de l’hydraulique estime qu’ « on n’est pas loin du pique ». Pourtant, dit-il, le pays est en plein mois de septembre où tout laisse croire que les pluies vont se poursuivre. Donc, la montée va également se poursuivre. D’après le directeur, « tout laisse croire que nous allons atteindre le niveau de 1967 dans le bassin du Baní ». Des dispositions doivent, à présent, alors être prises contre des éventuelles inondations dans les différents lieux du pays. Selon l’invité de l’Ortm, des équipes sont en train de travailler d’arrache-pied afin d’éviter des inondations à Bamako et dans les autres lieux du pays. Lesquelles inondations pourraient venir du débordement des stations hydrauliques. « Nous avons déjà activé les comités de veille sous le leadership des autorités au niveau des régions, des cercles et dans les communes avec des partenaires et des services techniques. Aujourd’hui à Sofara, dans la région de Mopti, il y a certains bâtiments publics qui sont déjà sous les eaux. Les édifices publics sont déjà menacés », explique le directeur Bocoum. Des manœuvres sont en cours au niveau des fleuve Niger et Sénégal à travers des barrages. « Que ça soit le fleuve Niger ou Sénégal, nous avons un niveau d’eau supérieur à celui de l’année dernière. Pour l’instant, nous sommes en train d’effectuer le travail pour qu’il n’y ait pas d’inondations et notamment à Bamako. Nous souhaitons que ce travail continue, mais on ne sait jamais ce que la nature nous réserve », a-t-il annoncé sur le plateau de l’Ortm. En message clair, le directeur renchérissait en annonçant ceci aux riverains des fleuves : « Il est évident que le niveau va atteindre un niveau qu’on n’a jamais atteint depuis 1961 dans le bassin du Bani. C’est dire aux populations d’évacuer les zones parce que l’eau va monter. Il n’y a rien à faire à ce niveau. Il y a des villages qui sont déjà sous les eaux dans la zone de Sofara ». Quant aux enfants qui se lavent dans les fleuves, le directeur appelle les parents à la prudence. Djoourou Bocoum suggère l’interdiction du fleuve aux enfants en cette période de la crue d’eau au Mali.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS