Le barrage de Taoussa était parti pour être l’élément majeur de l’aménagement du fleuve Niger au Mali. Il est situé à 130 km à l’ouest de Gao près de Bourem. La zone d’influence retenue s’étendra jusqu’à Koriomé région de Tombouctou. Sa mise en chantier a démarré le 6 février 2010 par le président ATT, sous la direction de Karim Dembélé.
Depuis ce jour, beaucoup d’eau a échappé à la récupération de la crue du fleuve Niger sans la bonne exécution de ce projet d’envergure nationale et internationale, caractérisé par une digue d’enrochement à noyau étanche de 1 km de long et de 18 m de hauteur, une usine hydroélectrique de 25 kWh de production annuelle escomptée de 118 GWh, une écluse pour assurer et augmenter la navigation fluviale, un évacuateur de crue.
Son coût était estimé à 130 milliards de F CFA en 2010. Cependant, avec le retard et l’arrêt des travaux, comment et quand le Mali rassurera sa population de l’exécution de ce projet hydroélectrique ? Qu’est-ce qui bloque donc le redémarrage des travaux ? Est-ce qu’on veut pallier le problème électrique au Mali par l’hydroélectrique ? Autant d’interrogations et d’interpellations des autorités en place.
Le Mali pour la mise en œuvre de ce projet est accompagné des partenaires que sont la BID, le Fonds koweitien, la Boad, le Fonds saoudien, la Badéa, le Fonds de l’Opep, la BICD, la Banque mondiale, le Fonds d’Abu Dhabi.
A souligner que l’Autorité pour l’aménagement de Taoussa (AAT) est un établissement public national à caractère administratif (Epa), créé par l’ordonnance n°002/P-RM du 19 janvier 2010. Il a besoin de la volonté politique pour son exécution dans un bon leadership administratif pour assurer le bonheur et l’honneur hydroélectrique à la population de Gao et de Tombouctou, si non à tout le Mali.
Ibrahima Ndiaye