« Le SYNABEF maintient son mot d’ordre de grève jusqu’à preuve de contraire. La grève de trois jours reconductible commence à partir du 17 avril prochain sur l’ensemble du territoire national, si les points de revendications ne sont pas satisfaits ». C’est ce qui est ressorti des propos du secrétaire général du Syndicat national des banques, Assurances, Établissements Financiers, Microfinances, Entreprises Pétrolières et du commerce du Mali (SYNABEF), Hamadoun BAH, ce lundi 14 avril 2025, lors d’une conférence avec les Hommes de médias, dans les locaux du SYNABEF.
Depuis quelques semaines, le SYNABEF a déterré sa hache de guerre. Il décide alors d’observer une grève de trois jours reconductible à compter du 17 avril prochain sur le territoire national. Le préavis de grève signé par le secrétaire général, a été déposé le mercredi 02 avril 2025, sur la table des autorités nationales.
Au total, le SYNABEF réclame 15 points qui concernent les conditions de vie et de travail de ses militants.
Il faut reconnaître que le placement sous mandat de dépôt de deux responsables de Ecobank dans ‘’l’affaire de fausses garanties’’ en occurrence de Birom DIOP et Alassane TOURE est à l’origine de cet arrêt de travail annoncé par le SYNABEF.
Parmi ces points, figurent la relaxe immédiate et l’abandon des poursuites à l’encontre des camarades Birom DIOP et Alassane TOURE d’Ecobank Mali pour avoir agi conformément aux procédures et à la règlementation bancaire.
Le syndicat veut également le retour sans délai, avec rappel des salaires des 158 travailleurs licenciés, injustement, pour des raisons de revendications syndicales à UBIPHARM depuis le 1er décembre 2023 et la satisfaction totale et entière de leurs points de revendications légitimes.
Il exige la finalisation et la signature de la convention collective de l’AREPHARM et celle des commerces.
Ensuite, le syndicat veut la mise en œuvre du protocole d’accord du 31 décembre 2024 sur l’augmentation du taux des ristournes des revendeurs de PMU Mali.
Il exige la régularisation de 300 intérimaires par an à compter de janvier 2024 avec rappel.
Outre le remboursement des coulages supportés illégalement par les camarades gérants des GPP et notamment de la station OLA Énergie, durant toute la période de gérance, le SYNABEF exige le retour avec rappel des salaires du camarade Karim DIALLO secrétaire à l’organisation du comité syndicat STAR-OIL licencié sur simple plainte infondée d’un client.
Le secrétaire général Hamadoun BAH a martelé que si ces points ne sont pas régler, les militants du SYNABEF iront en grève sans hésitation.
Il a ajouté que mener ce combat ne signifie à rien que le syndicat est contre les autorités nationales. Aux dires de Hamadoun BAH, le SYNABEF n’est plus un syndicat, c’est un mouvement de lutte.
« Aucun bruit ne nous détourne de notre objectif », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le secrétaire général du SYNABEF a rappelé que la liberté de grève est constitutionnelle avant d’ajouter que le syndicat se bat pour des gens qui pleurent à longueur de journée pour leur droit.
« Beaucoup de magistrats sont d’accord avec nous, parce que nous aidons la justice à combattre l’injustice. La justice est une noblesse, c’est savoir mesurer la portée de son action. Mais, des délinquants ne sont pas d’accord avec nous », a signalé Hamadoun BAH.
Enfin, le secrétaire général Hamadoun BAH a fait savoir que les négociations sont en cours avant de conclure que la grève du 17 avril 2025 est maintenue, sur l’ensemble du territoire national.
PAR SABA BALLO