La direction actuelle de la Banque malienne de solidarité (BMS), dirigée par un certain Alou Coulibaly, est dans de beaux draps. C’est le moins qu’on puisse dire.
Le management a failli dans un dossier qui date de deux décennies. Lequel a connu un processus judiciaire normal, dans lequel l’institution financière s’en est bien sortie, à part le dernier recours, l’ultime au niveau de l’OHADA, l’instance internationale où le manque de rigueur et le déficit de suivi ont eu raison de la BMS, condamnée à payer 16 millards de FCFA à la SICG.
Maintenant où la décision est définitive, entérinée par la Cour Suprême du Mali, que l’instance dirigeante de la BMS tente de se démener comme un beau diable, à travers une piètre communication, par presse interposée. Au lieu d’en vouloir à là où elle a trébuché, la BMS se focalise sur le lieu de sa chute.
Maintenant où, elle n’a aucune voie de recours que de payer les 16 millards, que la BMS essaie de se justifier.
Maintenant où, elle a compromis la situation financière des actionnaires, la BMS crie à la corruption d’un juge gabonais. Elle fait feu de tout bois, joue à la politique de l’autruche, au lieu de faire face dignement à la situation.
C’est la panique générale à la direction générale de la BMS, située dans le quartier huppé de Hamdallaye ACI. Cette panique le dispute à la peur et à la crainte de certains employés qui redoutent un licenciement dans la boite.
Déjà, 6, 5 milliards de FCFA ont été saisis sur les comptes de la Banque à Paris. S’y ajoutent 2000 actions de la même banque dans d’autres structures financières.
A Abidjan 17 millions sont saisis ainsi que l’équipement de la succursale.
Cette semaine, les avocats de l’homme d’affaires ivoirien, Mohamed Saïd, présenté par la Banque comme étant un » un homme au parcours trouble », s’apprêtent à faire une grosse saisine à Bamako.
Fort de l’arrêt de l’OHADA et de celui de la Cour Suprême du Mali, (voir ci dessous l’arrêt), la SICG va racler les fonds de la BMS. Malheureusement, faute d’initiatives et d’anticipation, la BMS choisit la solution facile: les dénigrements de la SICG et de son PDG, Mohamed Saïd.
Le moins que l’on puisse dire, si rien n’est fait, la deuxième banque du Mali est menacée de banqueroute.
La gestion au niveau internationale repose sur la compétitivité des entreprises, le respect des engagements, et la rigueur des décideurs. Un déficit au niveau de ce triptyque conduit infailliblement à ce niveau de concurrence à une perte énorme. C’est ce que vit en ce moment la BMS. Hélas!
El Hadj Chahana Takiou
Source: Le 22 Septembre