Dans le cadre de ses ambitions pour le Mali, le groupe Banque Centrale Populaire du Maroc (BCP) a organisé, à travers sa filiale Banque Atlantique, un forum économique, le vendredi 12 avril 2019 à l’hôtel Sheraton de Bamako.
La rencontre économique avait comme thème « les défis du financement des chaînes de valeur agricoles ». Elle a réuni plusieurs acteurs majeurs du secteur agricole, les responsables de la banque, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la vision « panafricaine » du groupe BCP, a indiqué le Directeur général M. Kamal Mokdad. «Le groupe souhaite en effet, dans les pays où il est implanté, travailler autour de 3 axes stratégiques majeurs pour répondre aux besoins de ces derniers. Déjà présent dans 14 pays africains, le groupe le sera bientôt dans 17 pays. C’est grâce à cette politique de proximité qu’elle entend s’impliquer auprès des Etats sur les axes de préoccupation de ces derniers mais aussi avec le secteur privé pour répondre à leurs besoins spécifiques », a-t-il expliqué.
Avant d’ajouter : « pour prendre en compte l’importance que revêt la filière agricole pour le Mali en particulier, la Banque s’est donc engagée à mettre en œuvre une stratégie particulière. C’est ainsi qu’elle a convenu avec la Banque mondiale, à travers la Société Financière Internationale (SFI) de choisir des pays et des secteurs pilotes. Au Mali, c’est le secteur du coton qui bénéficie de cette expérience ».
S’intéresser au secteur, analyser ses problématiques pour pouvoir y faire face, c’est l’une des méthodes pour répondre aux besoins des acteurs. En effet, selon certains acteurs du secteur privé, l’une des contraintes au financement de leurs activités est la méconnaissance par les banquiers des réalités de leurs secteurs.
Évoquant les « ambitions du groupe pour le Mali », le Directeur général a indiqué qu’elles sont structurées autour de 3 axes majeurs : répondre aux besoins spécifiques des États, pour lesquels le groupe a mobilisé « sur les 5 dernières années plus de 3 000 milliards de francs CFA ».
Le deuxième axe concerne l’appui au secteur privé, ce qui constitue aussi une des préoccupations des autorités qui considèrent cet acteur comme l’un des moteurs du développement. Conscients de l’importance du « secteur informel », les responsables du groupe promettent d’accorder une attention particulière aux entreprises moins structurées ou qui démarrent, surtout à travers des solutions innovantes et adaptées.
Le troisième axe d’intervention de la Banque consiste à l’accompagnement des particuliers, notamment à travers aussi la micro finance pour permettre le financement des besoins et une plus grande inclusion.
Après ce fut la présentation du thème par un panel regroupant le représentant du ministère de l’Agriculture Dr. Lamissa Diakité PGD de l’Agence d’aménagement des terres agricoles (ATI) ; les représentants de la banque, Directeur général M. Kamal Mokdad, Sébastien VETTER de Wizal money et Simballa Diaby, Directeur général de la société « Mali Shi », un promoteur privé évoluant dans la transformation et la promotion du beurre de Karité.
Ces experts ont tour à tour donné leur vision sur les défis du financement du secteur agricole. Aussi, on a noté la contribution que la banque entend y donner.
Mahamane Maïga
Lejecom