Les forces vives de Bankass ont levé le mot d’ordre de désobéissance civile lancée le 21 juin suite au massacre de centaines de civils, et qui avait paralysée le cercle depuis 48 heures.
Cette annonce fait suite aux assurances du gouvernement malien d’intensifier les actions militaires pour mieux protéger les populations. Dans leur deuxième communiqué publié sur les réseaux sociaux, les forces vives du cercle de Bankass composées des élus, des leaders communautaires et de la société civile ont décidé, ce jeudi, de suspendre la désobéissance civile, entamée le 21 juin courant pour réclamer la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la région, suite à l’attaque contre les villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et environs qui a fait 132 morts selon le bilan communiqué par le gouvernement.
« Après plusieurs rencontres et concertations, vu les différentes interventions du préfet de Bankass et du gouverneur de la région de Bandiagara, décidons de la suspension immédiate de la désobéissance civile sur toute l’étendue du cercle » cite le communiqué et d’ajouter qu’elles demandent aux plus hautes autorités de prendre dans un bref délai toutes les dispositions en vue de satisfaire leurs doléances.
De ce fait, les forces vives de Bankass ont demandé à ce que tous les agents étatiques et non étatiques qui avaient été empêchés de travailler reprennent le service. Ce communiqué est signé du comité d’organisation.
Cette décision émise par les forces vives de Bankass témoigne de la volonté de ces habitants d’œuvrer en tandem avec les autorités de la transition afin de ramener la sécurité dans cette partie du Mali où les djihadistes sont massivement regroupés.
Ahmadou Sékou Kanta
L’Observatoire