Décrétée le mardi 21 juin 2O22 par les forces vives, la désobéissance civile a été levée hier, jeudi 23 juin 2022. Ce dénouement heureux a été possible grâce à l’intervention du préfet du cercle de Bankass et du gouverneur de la région de Bandiagara.
Très en colère après les attaques de Diallassagou, Dianweli et Deguessagou qui ont fait plus de 100 morts, les populations de Bankass avaient manifesté leur colère à travers une désobéissance civile entre mardi et mercredi. « Nous sommes au regret de vous annoncer qu’à partir du mardi 21 juin 2022, jusqu’à nouvel ordre, nous observons la désobéissance civile, conformément à l’article 121 de la constitution de 1992 », ont précisé les forces vives de Bankass. Elles ont ainsi décidé de la fermeture des services étatiques et non étatiques en dehors de la santé et du commerce. « Par conséquent, nous demandons la fermeture des services étatiques et non étatiques, exceptés les centres de santé, le commerce et les ambulances jusqu’à la levée du présent communiqué », avaient-elles ajouté.
Les Bankassois ont exprimé, à travers une marche, leur mécontentement. Selon eux, Bankass « est délaissé » par les autorités. Le président de la jeunesse du cercle, Mamoudou Guindo, avait précisé que la désobéissance civile continuera jusqu’à ce que l’État donne des garanties concernant la sécurisation des personnes et leurs biens. Quelques heures après le début de la désobéissance, le gouverneur de la région de Bandiagara a reçu les forces vives de Bankass en vue d’une sortie de crise.
Le mot d’ordre levé
Après deux jours d’actions, les forces vives de Bankass ont levé le mot d’ordre de la désobéissance civile. Cela, suite à l’implication du gouverneur de Bandiagara et du préfet de Bankass. « Après plusieurs rencontres, vu les différentes interventions du préfet du cercle de Bankass et du gouverneur de la région de Bandiagara, nous, forces vives du cercle de Bankass, décidons : de la suspension immédiate de la désobéissance civile sur toute l’étendue du cercle ». Elles ont ainsi demandé aux plus hautes de prendre, dans un bref délai, toutes les dispositions en vue de satisfaire leurs doléances.
Précisions que la jeunesse de l’Association pour le Développement du Seno Bankass (ADESEBA) s’apprête à organiser un point-presse à la Maison de la presse. Objectif : dénoncer le carnage des civils à Diallassagou, Dianweli et Deguessagou, dans le cercle de Bankass, et informer l’opinion nationale et internationale sur la détérioration inquiétante de la situation sécuritaire dans le cercle de Bankass.
Boureima Guindo
Source: LE PAYS