Des poubelles à tous les coins de rue, sur les grandes artères, des montagnes d’ordures au centre-ville et aux abords des édifices publics…
Considérée comme l’une des plus insalubres de la sous-région, en dépit des centaines de millions CFA débloqués, chaque année par le budget national pour son assainissement, notre capitale croule sous les ordures. Et comme si tout cela ne suffisait pas, ce sont les espaces verts qui sont transformés en décharges publiques. Au nez et à la barbe des autorités districales, qui n’ont pas daigné lever le petit doigt pour mettre fin à cette hécatombe.
Dans certains quartiers, les décharges publiques sont en passe d’engloutir les habitations voisines.
A l’origine de cette insalubrité, qui fait honte à tout Malien digne de ce nom, la grève de la société marocaine OZONE. Laquelle est chargée d’assurer l’assainissement de la ville de Bamako. Montant du contrat : 9 milliards CFA par an.
Selon nos informations, l’ardoise d’ozone se chiffre à 10milliards CFA. D’où sa décision de surseoir à ses activités. Le temps que les autorités maliennes daignent délier les cordons de la bourse.
Depuis, notre capitale est devenue une poubelle à ciel ouvert. Chaque jour que Dieu fait, les ordures s’amoncèlent dans les rues. Avant d’envahir les services publics, les marchés, les hôpitaux, les centres de santé… Avec, à la clé, des bataillons de rats, qui se comportent dans la ville. Comme en territoire conquis. Décidément, notre pays est tombé bas. Plus bas que terre.
Pauvres de nous !
Oumar babi
Source: Canard Déchainé