C’est la fête de la Saint-Sylvestre. La veille le 30 décembre 2024, les uns et les autres, s’attelaient aux derniers réglages. Si les gares routières et les salons de coiffure étaient quasi-vides, tel n’était pas le cas pour les banques.
L’affluence était très grande au niveau des banques à Bamako. Les usagers du secteur public et privé souhaitent toucher à leur dû. Certains pour couvrir les dépenses de leur famille et celles de la Saint-Sylvestre. Mais, compte tenu de leur bourse, la plupart opte pour une célébration dans la simplicité cette année. « Je suis venu à la banque pour une opération. Mon souhait est d’acheter des poulets pour ma famille », témoigne un client d’une banque. « Je ne prévois pas une fête grandiose cette année », indique un autre. « J’envisage d’acheter des cadeaux pour mes enfants et de préparer un bon dîner », c’est le plan d’un citoyen de la capitale. « A la fin d’année, on s’attend à beaucoup de choses. Il y a Noël qui vient de passer, il y a le Nouvel An, ce sont beaucoup de fêtes qui s’enchaînent. En même temps, ce sont beaucoup de soucis, de joie aussi, et c’est ça la vie », conclut un chef de famille, rencontré aussi à la banque.
Cependant, si les banques sont prises d’assaut par les usagers, c’est la morosité au niveau des boutiques de vêtements. L’ambiance est plutôt calme dans ces magasins de prêt-à-porter dans la ville. Selon ces vendeurs, les clients viennent timidement. « Nous vendons des vêtements et accessoires des femmes. Les clientes ne sont pas au rendez-vous comme les années précédentes », nous confie une jeune dame. « Les clients viennent timidement, mais on garde espoir », renchérit un vendeur. Contrairement aux deux premiers, ce dernier se plaint moins. « Je vends tes tenus pour hommes. Mes clients me contactent en ligne pour les achats. Et ça marche », dit-il.
Les gares routières et les salons de coiffure sont vides
Si d’avant le réveillon du nouvel an est synonyme de mouvement, tel n’est pas le cas cette année. À cette auto-gare sise à Lafiabougou, des cars vides sont stationnés, et la cour est presque déserte. Situation similaire à l’auto-gare de Sogoniko. Les voyageurs ne sont pas nombreux. Un manque à gagner selon ce responsable de gare qui a souhaité garder l’anonymat. « Nous faisons des voyages vers Kayes, Nioro, Keniéba et la Gambie. Franchement, cette année, il n’y a presque pas de voyageurs. On ne peut pas voyager sans les moyens financiers ».
À 13 h ce 30 décembre, nous arrivons à un salon de coiffure à l’ACI 2000. La coiffeuse Naniouma Traoré, affirme que c’est une première pour elle de vivre une semaine de fête aussi inactive. « Il n’y a pas de clients. Nous n’avons jamais vécu autant de manques de clientèle. L’année dernière était mieux à la même date. Comme vous pouvez le constater, le salon est vide. »
L’engouement de la fête n’est pas ressenti comme avant, d’où le vœu de certains de fêter le nouvel an en toute sobriété. Bonne année 2025 à tous !
Source : Studio Tamani
