« Ozone-Mali seule ne peut pas assainir Bamako »
Le Collectif des Groupement Intervenant dans l’Assainissement au Mali (COGIAM) a animé une conférence de presse à la maison de la presse, le samedi 10 février, sous l’égide de son président, Bamadou Sidibé entouré par ses camarades. L’objectif était de partager avec la presse la problématique de l’assainissement, d’apporter les éclaircissements sur les points de désaccord sur la signature du protocole de collaboration entre les autorités et les GIE sur la gestion des déchets solides à Bamako.
Dès l’entame de ses propos, le président du collectif, Bamadou a expliqué la problématique de l’assainissement de la ville de Bamako qui se caractérise selon lui, par une croissance urbaine non contrôlée, l’absence de décharge finale, l’insuffisance du nombre de dépôts de transit et ceux qui existent ne sont pas aménagés. Il a ensuite rappelé que dans le souci de la mise en œuvre de la convention de propriété de la ville de Bamako, le ministère des collectivités locales avait convié en réunion le 19 octobre 2017, une commission technique présidée par le conseil technique du département, Madame Maïga. A la fin, il était convenu sur certains points, a-t-elle rappelé.
Les GIE membres du COGIAM assurent la pré collecte des ordures ménagères sur leur territoire prédéfini par le Maire de sa commune. Les six maires des communes seraient tous signataires conformément au texte de la décentralisation qui leur transfère les compétences de gestion de pré collecte des ordures ménagères. Le recouvrement des frais pour service rendu sous la responsabilité des maires des six communes est confié à la cellule de recouvrement de la redevance des ordures ménagères. la mise en place des antennes de la cellule au niveau des mairies pour assurer le recouvrement a été un point de discorde. Alors que les GIE proposent la pré collecte des déchets devant les concessions, la mise en dépôts de transit des déchets et que le recouvrement des frais de prestation pour service rendu auprès des concessions abonnées au GIE. Donc, le montant est fixé par un arrêt du conseil du district de Bamako à 3000 FCFA par concession et par mois est destiné au frais de ramassage et de mise en dépôt de transit.
Le président du COGIAM précisera : « Ozone-Mali seul ne peut pas assainir Bamako. Il faut l’implication des Gie, nous n’avons pas refusé de nous associer à Ozone, mais il faut que toutes les conditions soient réunies financièrement et matériellement »
En tout cas, suite aux échanges, il est clair que la non prise en compte de ces préoccupations relatives au recouvrement des frais de prestation pour services rendus par la cellule en lieu et en place des Gie, constitue une entorse au fonctionnement des organisations laborieuses.
En effet, les membres du COGIAM ont décidé de ne pas signer le document de protocole de collaboration à la forme actuelle. Ils demandent un réaménagement dans les jours à venir, sinon ils vont passer par une autre forme de revendication de leurs droits.
Hamadi Dicko
SOURCE LE DENONCIATEUR