Suite à la mort de l’étudiant Abdoulaye Guindo sur l’axe Kalabancoro-Université de Kabala par un camion benne, le jeudi 9 novembre, les étudiants ont décrété 48 h de grève en guise de protestation. Les examens en cours ont été suspendus.

C’est arrivé jeudi 9 novembre dernier : l’étudiant, Abdoulaye Guindo en partance à l’Université a été fauché par un camion-benne à Kabala.
Etudiant en 4e année, Abdoulaye sur sa moto Jakarta a, sur le coup, trouvé la mort. La nouvelle a vite fait le tour de la Cité universitaire. C’était la désolation et la consternation totales chez ses camarades.
Le lendemain, c’est-à-dire vendredi 10 novembre, les examens de fin d’année ont été du coup suspendus. Lundi 13 novembre, le bureau local de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a décrété 48 h de grève « en guise de protestation contre l’inertie des autorités » qui, selon elle, n’a pas pipé mot sur la mort de leur camarade.
« Nous exigeons que les autorités réagissent et nous donnent une suite de l’enquête », a déclaré un membre de l’AEEM.
La mort accidentelle d’Abdoulaye Guindo rappelle d’autres cas intervenus sur la route de Kabala, un couloir de la mort. Depuis que les cours ont débuté à la Cité Universitaire, il y a moins de deux ans, ce sont plus de 6 étudiants et un professeur qui ont été tués par les camions-bennes. Sur l’axe trop étroit, les camions de transport de sable roulent à tombeau ouvert et n’observent aucune règle élémentaire du Code de la route. « Nous avons alerté, dénoncer, les autorités font comme si nous n’existons pas ou nous n’avons pas d’âme », a protesté un étudiant.
L’AEEM demande que les autorités prennent des mesures pour sécuriser les étudiants. Pour l’association estudiantine, l’Etat aurait dû s’assurer de la sécurité des étudiants avant de les envoyer à Kabala.
Il y a 4 mois, suite à la mort par camion benne d’un étudiant et du professeur survenu à un jour d’intervalle sur la route de Kabala, les étudiants de la Cité Universitaire ont failli s’attaquer aux camions benne. Fort heureusement, le pire a été évité grâce à la médiation du Commissariat de Kalabancoro, qui a sensibilisé les étudiants d’abandonner leur projet.
Ces morts d’étudiants ne sont que la partie visible de l’iceberg. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un camion benne ou une Sotrama ne tue ou ne blesse un usager de la route.
Les autorités notamment le département de l’Equipement est interpellé et doit agir et pour éviter d’éventuels débordements ou altercations entre étudiants et chauffeurs de camions benne.
Zeinabou Fofana
(stagiaire)

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