La polémique autour de l’achat d’un nouvel avion pour la présidence n’en finit pas de grandir. Après les opposants politiques, puis les députés de l’Assemblée nationale, c’est le FMI qui a tapé du poing sur la table et demandé des explications provoquant ainsi des gênes au  sein de l’appareil gouvernemental.

En effet, intervenant sur les antennes  de RFI, à propos de l’avion présidentiel d’IBK qui a provoqué un scandale, le ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la communication, Mahamadou Camara, a estimé qu’il est normal que le Fonds monétaire international, avec qui l’Etat malien travaille, demande des comptes. «Ce que nous n’apprécions pas, c’est la manière», a déclaré le ministre Camara avant de rappeler que son collègue de l’Economie et des Finances a déjà tout expliqué à Christine Lagarde, la présidente du FMI, en personne, lorsqu’elle s’est rendue aux Assemblées de printemps de l’institution monétaire, le mois dernier, à Washington.

«Je ne comprends pas pourquoi on nous refait un procès trois semaines après», s’est étonné encore le ministre, qui trouve cela «surprenant». Et d’assurer que l’achat de l’avion présidentiel ainsi que le contrat d’armement passé par le ministère de la Défense sont «conformes aux lois maliennes» et qu’ils ne «mettent pas en péril les équilibres macro-économiques de l’Etat».

Selon toujours nos confrères de RFI, le FMI est censé décaisser le mois prochain sa deuxième tranche de facilité de crédit, représentant 2,6 milliards de Fcfa. Un décaissement qui reste suspendu, aujourd’hui, aux détails que continue de demander l’institution internationale aux autorités maliennes. Ce qui n’inquiète pas le ministre Camara, qui assure n’avoir «aucune crainte» à ce sujet.

Drissa Tiéné

SOURCE: Le débat