Dans son discours lors de la cérémonie solennelle de sa rentrée politique samedi au CICB, le président de la Convention a réaffirmé l’attachement de leur plateforme à un Mali un et indivisible. Boulkassoum Haïdara a apporté le soutien de la CMP aux pourparlers d’Alger et inviter l’équipe de la médiation à poursuivre les discussions « avec les frères en armes » sans tomber dans le piège du fédéralisme ou de la partition du pays.
Le président de la Convention a également évoqué certains sujets brulants de l’actualité. Notamment l’achat de l’avion présidentiel et le contrat d’équipements pour les forces armées. Des sujets qui font les choux gras de la presse actuellement. Selon Dr Haïdara, ces informations relayées au quotidien par «une presse haineuse, sont le fait de gens à qui le président de la République avait fait confiance, mais qui l’ont littéralement trahi… ». «Ces affaires sont la preuve qu’il n’y a plus de secrets d’Etat au Mali aujourd’hui», a-t-il affirmé. Le président de la CMP d’inviter ensuite le chef de l’Etat à tirer toutes les leçons de cette situation, en choisissant désormais ses collaborateurs parmi les gens de bonne moralité, fidèles et ayant un élevé de l’Etat et de ses secrets qui ne doivent pas être exposés sur la place public.
MOUSSA MARA DIVISE LE RPM: Boulkassoum n’est plus dans la logique de Tréta
C’est une certitude chez les partisans de Moussa Mara, Boulkassoum Haïdara n’est plus un obstacle mais celui-ci est incarné par le ministre Bocary Tréta. Selon eux, Tréta est dans la logique de faire partir coûte que coûte le Premier ministre.
Le Rassemblement pour le Mali (RPM) est à nouveau miné par la guerre de clans et depuis quelques jours, des cadres du parti présidentiel sont engagés dans une bataille pour le maintien ou non de Moussa Mara à la Primature.
Samedi dernier, à la faveur de la manifestation que la Coordination de la majorité présidentielle (CMP), a organisée au CICB, nous avons approché plusieurs membres de ce regroupement, notamment des proches du Premier ministre.
Il semble que le torchon brûle entre le clan dirigé par le ministre du Développement rural et secrétaire général, Bocary Tréta, et celui du vice-président du RPM et président de la CMP, Boulkassoum Haïdara. Nos sources sont formelles : « La situation est arrivée à un niveau où les deux hommes ont entraîné toute la Coordination de la majorité dans cette guéguerre ».
Une chose est sûre dans les rangs des supporteurs de Moussa Mara, c’est que l’on est convaincu qu’au RPM tout le monde n’est pas contre son maintien comme chef du gouvernement. « Il y a beaucoup de choses qui se disent, mais je vous assure que Boulkassoum n’est pas dans la logique de Bocary Tréta », nous a confié un proche de Moussa Mara.
En réalité, si le président de la Coordination de la majorité présidentielle a vite changé sa position en faveur de Moussa Mara, c’est parce qu’une vive rivalité existe entre lui et Tréta. Car, chaque fois que Tréta concocte un plan de débarquement de Moussa Mara, il se voit barrer la route par le clan de Boulkassoum.
Dans ce débat qui passionne au sein du parti au pouvoir, le dernier mot revient au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui doit jouer le rôle d’arbitraire.
Alpha Mahamane Cissé
