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Autorités intérimaires : Gao et Tombouctou ne parlent plus le même langage

Il n’y a plus de doute, les populations du Nord ne parlent plus le même langage par rapport à l’installation des autorités intérimaires, prévue dans l’Accord pour la paix et la réconciliation, dont la signature a été faite pourtant par tous. C’est du moins le constat qui se dégage du développement des derniers évènements dans les régions du Nord marqués par des marches pro et anti autorités intérimaires. Un désaccord qui retarde aujourd’hui la mise en œuvre de l’accord.

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Connues pour leur résistance légendaire, ce sont les populations de Gao, en l’occurrence la jeunesse qui a ouvert le bal en organisant, le 12 juillet dernier, une marche contre l’installation des autorités intérimaires. Une marche qui a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Le bilan a été lourd : 3 morts et une trentaine de blessés dans les rangs des manifestants.

Cette marche de Gao a obligé le gouvernement à reporter, sine die, la date d’installation des autorités intérimaires qui était initialement prévue le 15 juillet.

Face à la lenteur du gouvernement à concrétiser l’installation des autorités intérimaires, les populations de Tombouctou montent, à leur tour, la pression sur le gouvernement en le sommant d’accélérer le processus. Ainsi, jeudi dernier, environ 2000 personnes issues des communautés de Tombouctou et Taoudéni ont battu le pavé pour soutenir non seulement la mise en place des autorités intérimaires, mais aussi appeler à la cessation des hostilités à Kidal.

Dans leur déclaration, les marcheurs de la sixième région ont également exigé l’érection des circonscriptions administratives de Taoudeni et Ménaka en collectivités territoriales, la cessation des hostilités à Kidal et le respect de tous les engagements à travers le dialogue et la concertation.

Sans résoudre cette lancinante question des autorités intérimaires, le gouvernement a décidé d’organiser les élections municipales le 20 novembre prochain sur l’ensemble du territoire nationale.

A quoi servira donc l’installation des autorités intérimaires dans la mesure où les communales doivent avoir lieu dans deux mois? En sommes-nous dans deux Républiques ?

En attendant que le gouvernement éclaircie son jeu trouble, nous estimons que l’organisation des communales en marge des autorités intérimaires contribuera à la dislocation de la République.

Abou Berthé

 

 

La rédaction

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