Depuis un certain temps, l’Autorité pour la promotion et la recherche Pétrolière au Mali (AUREP) ne joue plus son rôle de suivi, elle laisse faire les sociétés qui sont engagées dans la recherche pétrolière au Mali. Ainsi, l’avenir du pays semble être menacé sur le plan des dettes, car le laisser aller se soldant par la surfacturation constitue une dette potentielle que le Mali doit rembourser en cas de découverte de pétrole.
En effet, l’AUREP qui a pour mission de promouvoir la recherche et l’exploitation pétrolière au Mali, a dès sa création susciter l’intérêt des sociétés pétrolières sur les potentialités dont recèle le sous sol malien, principalement dans sa partie nord. Ainsi, sur la base de leurs ressources propres et à leurs risques, ces sociétés y ont engagé des ressources importantes.
Cependant, faute de contrôle et de suivi, de ces sociétés et la liberté pour ces sociétés de chiffrer les coûts de leurs opérations propres qui sont en réalité des dettes potentielles sur le Mali, l’AUREP fait courir au pays le risque d’hypothéquer durablement ses ressources publiques futures en cas de découverte de pétrole.
A l’AUREP, il a été constaté aussi que, des biens ne remplissant pas tous les critères, sont réformés, engendrant d’énormes dépenses de renouvellement.
A ce niveau, on signale également, la mauvaise gestion des opérations de cession à l’amiable et des ventes aux enchères publiques des matériels et équipements reformés. Chose qui a occasionné la déperdition des biens de l’Etat et de ses ressources financières. Ainsi, sur 2 252 actes de cessions examinés, 1 667 n’ont pas fait l’objet de demande de la part des acquéreurs, soit 74%.
Youssouf Traoré
Source : La Boussole