Dans sa résolution 73/25 adoptée le 3 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations-Unies maintient désormais le 24 janvier comme journée de célébration du rôle de l’éducation dans l’instauration de la paix et du développement dans le monde. La première édition de cette journée a eu lieu hier jeudi 24 janvier 2019. Dans son allocution à l’occasion de cette première édition, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a insisté longuement sur cette question de l’éducation dans la paix et le développement. Cette première édition coïncide au Mali avec une situation tendue dans le milieu scolaire, la grève des enseignants.
À l’occasion de cette première édition ce jeudi 24 janvier 2019, Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, s’est prononcée : « Pour la première fois aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale de l’éducation proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre dernier, un pas décisif qui témoigne du rôle majeur que tient l’éducation dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 « Transformer notre monde ». Elle précise l’importance d’une éducation de qualité, incluse et équitable ainsi que la possibilité d’apprendre tout au long de la vie dans la lutte contre la pauvreté. « Nous ne parviendrons pas à atténuer les effets du changement climatique, à nous adapter à la révolution technologique et encore moins à instaurer l’égalité des genres sans un engagement politique ambitieux à l’égard de l’enseignement universel », a-t-elle martelé. La Directrice précise dans son allocution que « 262 millions d’enfants et de jeunes ne vont pas à l’école », « 617 millions d’enfants et d’adolescents ne savent pas lire » a posteriori faire des calculs, « moins de 40% des filles terminent leur premier cycle de l’enseignement secondaire en Afrique subsaharienne », « près de 4 millions d’enfants et de jeunes réfugiés » ne vont pas à l’école.
Alors, Audrey Azoulay propose : « Il faut accorder une attention particulière aux filles, aux migrants, aux personnes déplacées et aux réfugiés, soutenir les enseignants et veiller à ce que l’égalité des genres soit mieux prise en compte dans l’éducation et la formation. Il faut renforcer d’urgence les ressources nationales et l’aide internationale, parce que ne pas investir dans l’éducation se soldera par une aggravation des fractures, par des inégalités et par de l’exclusion au sein des sociétés. »
Cette première édition a été mal accueillie au Mali où les classes sont pratiquement toutes au niveau des écoles publiques pour une question de grève de 240 heures déclenchée par la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays