Ce dernier a commencé son propos en saluant la restauration de l’intégrité territoriale avec le retour de Kidal dans le giron du Mali. Le Président Sy s’est ensuite prononcé sur le déroulement de la Transition et la question de la tenue de l’élection présidentielle. Traduisant la position de la COFOP, il a déclaré qu’il serait plus judicieux d’assurer d’abord la sécurité du pays et de réaliser des réformes institutionnelles fortes et irréversibles pour une paix durable, avant de se lancer dans un quelconque processus électoral.
Il est revenu sur la participation de la Coalition aux Assises nationales de la Refondation ( ANR) et sur les recommandations qui avaient été formulées à cette occasion quant à la durée de la Transition. Le Président de la COFOP a insisté sur le fait que “pour faire des élections, il faut être en sécurité et disposer de réformes et institutions fortes”.
Cependant, avec l’amélioration de la situation sécuritaire, la Coalition estime qu’on pourrait privilégier l’option d’organiser l’élection présidentielle dès que les conditions seraient réunies, et donner le temps à l’équipe qui arrivera au pouvoir, d’organiser les autres élections. A savoir les législatives, les municipales et les sénatoriales.
Le Président Sy est également revenu sur le retrait du Mali de la CEDEAO. Une décision qu’il a saluée tout en se déclarant soutien de l’AES, une organisation qui selon lui, “est le socle de la libération de l’Afrique”.
Pour mener à bien le combat engagé, et espérer réussir les progrès économiques considérables attendus, les autorités de la Transition devraient envisager avec leurs homologues de l’AES,
la création d’une monnaie commune.
Le Président Abdoulaye Amadou SY a enfin remis au Premier ministre, un mémorandum contenant toutes les contributions et propositions de la COFOP.
Le Premier ministre a salué en retour la pertinence des contributions de la Coalition des Forces Patriotiques. Il est revenu sur les initiatives prises par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les réformes. Il a cité l’exemple du dialogue inter-Maliens, qui par son inclusivité peut rapprocher et réconcilier durablement les Maliens.
Selon lui, il est aujourd’hui nécessaire de former un bloc autour de la Transition, qui a une responsabilité historique devant le monde.
S’agissant du rapprochements des trois pays du Sahel, le Chef du Gouvernement a assuré que “l’Instrument de pilotage éclairé qu’est l’Alliance des États du Sahel, va rendre le processus de libération de nos pays, irréversible”.
Sur la question de la création de notre monnaie, il a cependant averti qu’elle doit être traitée sans passion. Ajoutant qu’elle fait déjà l’objet d’études de la part des experts économistes et financiers de notre pays.
Sur le processus de Transition, le Premier ministre a insisté sur l’impérieuse nécessité de mettre en place les conditions pour l’émergence du Mali Kura. Cela commence, a-t-il déclaré, par poser des bases solides.
Pour ce qui est des élections, il a donné l’assurance qu’elles se préparent. A ses dires, “nous souhaitons que le prochain président s’attaque aux questions de développement. Entre temps, la Transition entend mettre fin à cette crise multidimensionnelle dans notre pays”, a conclu le Chef du gouvernement.
CCRP
Source: Primature du Mali