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Au quartier Badjindé de Tombouctou : deux soldats maliens violent une mineure de 15 ans

A la suite de leur repli sur Gao et Tombouctou après les sanglants combats du 21 mai 2014 qui les ont opposés aux groupes armés à Kidal, certains éléments des Forces armées du Mali (Fama) se sont livrés à des écarts de conduite envers les populations civiles. Une mineure de 15 ans, I. Cissé, c’est son nom, de Badjindé un quartier de la ville sainte de Tombouctou a été violée par deux de nos soldats.

 

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Selon notre source, le jeudi 31 juillet 2014, la petite était partie dans une boutique pour acheter du savon. Au retour, elle est tombée dans l’embuscade tendue par les deux délinquants sexuels. Elle avait eu peur à leur vue et tentait de s’enfuir.  Mais très vite, elle est maitrisée par les deux gaillards. Sous la menace de leurs armes, ils la conduisent dans leur chambre. La suite se passe de commentaire. Pendant que l’un abuse d’elle, l’autre fait le guet devant la maison. Après son forfait, le violeur a averti son complice de ce que sa victime saignait abondamment. Ils ont eu peur et l’ont libérée. Son corps immaculé de sang, I. Cissé est secourue par des jeunes garçons qui ont croisé son chemin.

Après avoir reçu des soins au Centre de santé de référence de Tombouctou, elle est conduite par ses parents à la Prévôté de Tombouctou pour porter plainte contre les deux violeurs. Elle portait le certificat médical délivré par le médecin traitant qui atteste qu’il y a eu bel et bien viol. La Prévôté a ouvert une enquête qui a abouti à l’interpellation de Sory Koné, un soldat de la 2e classe, nouvelle recrue.

A l’interrogatoire, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Quant à son complice, il reste introuvable car, il a abandonné son poste. Il est activement recherché par les gendarmes de Tombouctou. Pour exprimer leur ras-le-bol contre les abus de certains délinquants cachés derrière la tenue militaire, les jeunes de la ville sainte préparent une grande marche de protestation dans les jours à venir. Ils réclament justice car, ces soldats qui font honte à leur corps ne font pas la différence avec les envahisseurs jihadistes de sinistre mémoire.

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