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Au Niger, le président Bazoum « séquestré par la garde présidentielle », les médiations ont pour l’instant échoué

Une tentative de coup d’État était toujours en cours mercredi en fin de journée au Niger où le président Mohamed Bazoum reste retenu par des membres de la garde présidentielle après des pourparlers ayant échoué.

Le Niger est l’un des derniers alliés des pays occidentaux dans une région du Sahel ravagée par la violence djihadiste et dont deux voisins, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires putschistes, se sont tournés vers d’autres partenaires, dont la Russie.

La tentative de coup d’État a été fermement condamnée par l’ONU, l’Union africaine (UA), la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédeao), l’Algérie, l’Union européenne et la France, ex-puissance coloniale au Niger où elle déploie 1500 soldats.

Une source proche de la présidence interrogée par l’AFP a affirmé que la tentative était « vouée à l’échec ».

« Au terme des pourparlers, la garde présidentielle a refusé de libérer le président, l’armée lui a lancé un ultimatum », a déclaré une autre source proche de la présidence sous couvert de l’anonymat, à la suite d’un « mouvement d’humeur » de membres de la garde présidentielle qui ont bloqué l’accès de la présidence à Niamey.

En fin de journée, le président Bazoum restait toujours retenu dans sa résidence, malgré une tentative de médiation de son prédécesseur, Mahamadou Issoufou, selon cette dernière source. Les exigences de la garde présidentielle restaient inconnues.

Mouvement « antirépublicain »

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Niamey pour apporter leur soutien au chef de l’État, ont constaté des journalistes.

Dans un message publié sur Twitter — rebaptisé « X » — ensuite supprimé, la présidence du Niger avait indiqué que « des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur antirépublicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale ».

« L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », ajoutait la présidence en affirmant que « le président de la République et sa famille se portent bien ».

Des soldats, le doigt sur la gâchette, debout ou assis dans des camionnettes équipées de mitrailleuses, étaient visibles devant le siège de la télévision publique à Niamey et dans les rues y menant, sans toutefois entraver la circulation, a constaté un journaliste de l’AFP.

Aucun dispositif militaire particulier n’était en revanche visible dans le quartier de la présidence, la circulation y était normale et aucun coup de feu n’a été entendu.

Dans les premières heures de la matinée, l’accès à la présidence avait été bloqué en raison du mouvement des membres de la GP.

 

Source: lemonde.fr

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