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Au Niger, huit personnes, dont six Français, tuées lors d’une attaque

Six travailleurs humanitaires français et deux Nigériens ont été tués dimanche par des hommes armés près de Kouré, une zone située à une soixantaine de kilomètres de Niamey, au Niger. Emmanuel Macron a promis de faire la lumière sur les circonstances de cet « attentat ».

Huit personnes, dont six Français et deux Nigériens, ont été tuées, dimanche 9 août, par des hommes armés venus à moto dans la zone de Kouré, au Niger, qui abrite les derniers troupeaux de girafes d’Afrique de l’Ouest, selon une source officielle.
Selon le ministère nigérien de la Défense, les six Français étaient des travailleurs humanitaires, membres de l’ONG Acted, ce qu’a confirmé l’organisation, sans donner davantage de détails. Les autres victimes nigériennes étaient leur guide et leur chauffeur, selon les autorités nigériennes.

« Il y a huit morts : deux Nigériens dont un guide (touristique) et un chauffeur, les six autres sont des Français », a déclaré le gouverneur de Tillabéri, Tidjani Ibrahim Katiella. L’armée française a apporté un appui aux troupes nigériennes après cette attaque, a annoncé l’état-major des armées à Paris.

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Emmanuel Macron a dénoncé, dimanche soir, « l’attaque meurtrière qui a lâchement frappé un groupe de travailleurs humanitaires » et affirmé que « tous les moyens » seront mis en œuvre pour « élucider » les circonstances de cet « attentat », selon un communiqué de la présidence française.

Le chef de l’État, qui s’est entretenu avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, a ajouté que « leur détermination à poursuivre la lutte en commun contre les groupes terroristes au Sahel » demeurait « intacte ».

« Je condamne l’attaque terroriste, lâche et barbare perpétrée ce dimanche dans la paisible localité de Kouré », a tweeté pour sa part le président Mahamadou Issoufou, qui a adressé ses condoléances « aux familles des victimes nigériennes et françaises » ainsi qu’ »au président Macron dont l’engagement à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme est sans faille ».

Opérations de ratissage
Ibrahim Boubacar Keïta, le président du Mali, un pays frontalier du Niger, a également réagi à l’attaque perpétrée, « condamnant énergiquement cet acte barbare (…), récurrent dans notre espace sahélien où continuent de sévir l’extrémisme violent et l’économie criminelle malgré la guerre sans merci livrée par les armées nationales, la force conjointe du G5 Sahel et la force [française] Barkhane ».

Selon le ministère nigérien de l’Intérieur, « une enquête et des opérations de ratissage, en collaboration avec nos partenaires [français], sont en cours en vue de dénicher les auteurs de ces actes ignobles et de renforcer la sécurité dans la zone ».
L’armée nigérienne a quadrillé la zone du crime, une vaste région boisée, survolée par des avions de chasse français. Des agents de la police scientifique ont procédé à des prélèvements tandis que des pompiers ont enlevé les corps.

Les victimes étaient attendues
« L’attaque a eu lieu vers 11 h 30 (10 h 30 GMT) à 6 km à l’est de la localité de Kouré », qui se trouve à une heure de route de Niamey sur la route nationale numéro 1, a expliqué de son côté une source proche des services de l’environnement.

« La plupart des victimes ont été abattues par balles et une femme qui a réussi à s’enfuir a été rattrapée et égorgée. Sur place, on a trouvé un chargeur vidé de ses cartouches », a relevé cette source. « On ne connaît pas l’identité des assaillants mais ils sont venus à moto à travers la brousse et ont attendu l’arrivée des touristes. Le véhicule emprunté par les touristes appartient à l’ONG Acted. »

Les deux véhicules des touristes ont été brûlés dans l’attaque par les hommes armés, a précisé Moussa Kaka, le correspondant de RFI.

Il s’agit de la première attaque qui vise des touristes occidentaux dans cette zone, depuis qu’elle est devenue une attraction touristique il y a une vingtaine d’années, quand un petit troupeau de girafes peralta, une espèce qui a disparu du reste de la planète, fuyant braconniers et prédateurs, y avait trouvé un havre de paix.

La région de Tillabéri est une vaste zone instable. Elle est située dans la zone de « trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont le groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS).

France24 Avec AFP

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