Lettre ouverte en ligne adressée au Président du Mali, au Premier Ministre, au Président de l’assemblée nationale du Mali, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au CSA, au Ministre de cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, au Ministre de l’administration territoriale et da la décentralisation, au Ministre de la défense, au Ministre de la sécurité et de la protection civile, au CNCA, aux partis politiques, aux groupes armés et d’autodéfense, aux régions incluant le district de Bamako et aux communes du Mali, aux notabilités de Bamako, du Mali et aux religieux du Mali, à tous les Maliens, à tous les Partenaires (ONU/MINUSMA, BARKHANE, OIF, …), au G5 Sahel et aux médias.
Suite à l’élection présidentielle 2018 au Mali, deux candidats, Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK et Soumaîla Cissé, se disputent la victoire finale. Le juge électoral, qu’est la cour constitutionnelle, a validé La réélection d’IBK comme Président du Mali. Ce dernier a été investi, Président du Mali, par la cour suprême.
Malgré tout, Soumaïla Cissé réclame la victoire finale.
Actuellement, une crise post-électorale s’est installée au Mali suite au tiraillement sur cette victoire.
Avant que cette crise ne s’installe et ne s’amplifie, j’avais proposé, depuis les 05 et 06 septembre 2018, une plateforme d’entente, de collaboration et de dialogue inclusif entre IBK et Soumaïla Cissé.
N’ayant reçu aucune réaction officielle de leur part, j’ai étendu, à partir du 16 septembre 2018, cette médiation aux religieux, aux notabilités de Bamako et du Mali et à la société civile avec une grande implication de l’ONG TILWAT International dont je suis le Président.
Pour la quiétude et l’apaisement, malgré le fait que j’étais un défenseur du OUI à la révision constitutionnelle, compte-tenu du tiraillement induit par la révision constitutionnelle opposant le camp du OUI au référendum et du NON au référendum, j’avais fait appel à une telle médiation à travers mes appels lors des débats sur Africable.
C’est ainsi que IBK a eu à surseoir à cette révision constitutionnelle.
L’extension et l’organisation de cette médiation entre IBK et Soumaïla Cissé, se sont déroulées en plusieurs étapes :
– Les 09 et 16 septembre 2018, je leur ai fait appel pour cette médiation lors des débats Africable auxquels je participais,
– Les 28 et 29 septembre 2018, je leur avais porté un courrier pour solliciter que le cardinal Zerbo et/ou un membre du groupe union sacrée (incluant les religieux et les notabilités) assure(nt) le leadership de cette médiation,
– Le 28 septembre 2018, j’ai échangé, pendant trois heures de temps, avec Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique et Responsable du groupe union sacrée : il m’a rappelé que Le Chérif Ousmane Madani Haïdara a déjà essayé une première médiation qui n’a pas abouti mais que les musulmans, avec à leur tête Haïdara ou lui, participeront à cette nouvelle médiation. J’ai souhaité que le Chérif de Nioro, Bouyé, y fasse aussi partie, ce qu’il n’a pas confirmé (ne pouvant pas se prononcer à la place de son maître),
– Les 28 et 29 septembre 2018, j’ai échangé avec le révérend Dr Nouh Ag Infa Yattara, Responsable du groupe des protestants et Délégué Général AGEMPEM, afin qu’il participe, ainsi que des membres de son groupe, à cette médiation,
– Le 29 septembre 2018, j’ai rencontré Abdoulaye Niaré, conseiller du patriarche Niaré afin d’avoir un rendez-vous avec ce dernier,
– Le 07 octobre 2018, j’ai été reçu par les deux familles, Touré et Dravé : les échanges riches et intéressants ont porté sur l’objectif, l’utilité et la stratégie à utiliser pour cette médiation et ont duré deux heures,
– Le 09 octobre 2018, échange avec Adama Niaré pour la planification de la réunion avec la famille Niaré,
– Le 10 octobre 2018, j’ai été reçu par une vingtaine de membres de la famille Niaré sous la conduite du patriarche Niaré : les échanges fructueux et intéressants ont porté sur l’objectif, l’utilité et la stratégie à utiliser pour cette médiation et ont duré cinq heures,
– Le 01 novembre 2018, j’ai informé le ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale de cette démarche de médiation,
– Le 04 novembre 2018, j’ai rencontré le cardinal Zerbo pour échanger sur cette médiation (objectif, utilité, stratégie à utiliser, …) afin qu’il y participe ainsi que des membres de son groupe (les Chrétiens) et j’ai sollicité son leadership et/ou celui d’un membre du groupe union sacrée,
– Le 10 novembre 2018, échanges de messages SMS avec le cardinal Zerbo pour solliciter l’état d’avancement de ses rencontres avec les autres religieux et les notabilités,
– Le 11 novembre 2018, j’ai appelé le cardinal Zerbo pour faire un point d’avancement et de parler de son rendez-vous avec le Premier Ministre dans le cadre des rencontres avec les forces vives,
– Le 05 décembre 2018, a eu lieu la rencontre avec soumaïla Cissé, de cette médiation conduite par le cardinal Zerbo, le Chérif Ousmane Hamani Haïdara et le patriarche Niaré, afin de décrisper la situation et afin de proposer un dialogue national inclusif.
Lors du point de presse qui a suivi, cette médiation a assuré qu’elle sollicitera aussi, pour les mêmes raisons, une rencontre avec IBK.
Conclusion
Il serait judicieux que la rencontre entre IBK, cette médiation et Soumaïla Cissé ait lieu dans les meilleurs délais afin que ce dialogue inclusif débouche sur un forum inclusif (concertation inclusive) ouvert(e) à toutes les forces vives de la nation et à tous les acteurs.
En tout, plus de trois mois ont été nécessaires à cette médiation pour rencontrer Soumaïla Cissé. Souhaitons que la rencontre avec IBK ait lieu plus rapidement et qu’elle permette de stopper définitivement cette crise post-électorale au Mali. Le plus tôt sera le mieux. La contribution de tous est recommandée.
Vous trouverez ci-après, à l’adresse indiquée, cette lettre ouverte comportant à la fin un fichier pdf correspondant aux courriers signés que j’ai portés ou envoyés aux religieux, aux notabilités et pour information au ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale.
/contributions/au-mali-la-mediation-entre-ibk-et-soumaila-cisse-est-necessaire-pour-une-paix-durable-pour-un-consensus-entre-autres-sur-les-reformes-pour-le-pacte-pour-la-paix-et-pour-des-elections-credibles-t-2793018.html
Complètement à la fin du fichier pdf, dont il est question, se trouve un résumé de la plateforme de collaboration, d’entente et de dialogue inclusif que nous avons proposée à IBK et Soumaïla Cissé.
Contact
Dr Anasser Ag Rhissa
Expert TIC, Gouvernance, Sécurité et DD
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL au Mali : 00223 78 73 14 61
TEL au Niger : 00227 97 89 41 55