L’ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta est devenu le nouveau président du Mali. Son adversaire Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite dans la soirée.
IBK est en passe de devenir président. Avant même la proclamation des résultats officiels, son adversaire, Soumaïla Cissé, a reconnu sa défaite dans la soirée: «Je suis allé le voir pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali».
L’ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta s’achemine donc vers une victoire au terme du second tour de la présidentielle au Mali. «Après près des deux tiers des bulletins dépouillés, IBK arrive très largement en tête», selon une source proche de la Commission nationale de dépouillement, qui centralise les votes de l’ensemble du territoire malien.
Quelques heures avant de reconnaître sa défaite, l’ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé dénonçait encore des fraudes électorales au profit de son adversaire. Cette reconnaissance rapide de sa défaite devrait faciliter les premiers pas d’Ibrahim Boubacar Keïta dans ses nouvelles fonctions de chef de l’Etat en lui évitant toute contestation de sa légitimité.
«Un succès»
Malgré quelques irrégularités marginales, les observateurs maliens et internationaux ont salué le déroulement de l’élection. «Cette élection, du point de vue des normes démocratiques, est un succès», a déclaré Louis Michel, chef de la mission d’observation de l’Union européenne.
«C’est une élection qui permet désormais au Mali d’entamer la conclusion d’un processus en cours: le retour à une démocratie normale», a-t-il ajouté.
Selon des observateurs maliens indépendants, le taux de participation du second tour a été en baisse par rapport au premier tour, environ 45%.
Nord du Mali
Cette élection présidentielle est censée refermer une parenthèse ouverte en mars 2012 par un coup d’Etat d’officiers subalternes mécontents de l’incapacité du président de l’époque, Amadou Toumani Touré, à mater une rébellion de Touaregs.
Ces derniers ont ensuite été évincés par leurs alliés islamistes, qui ont pris le contrôle de la plus grande partie du nord du pays avant d’en être chassés par l’armée française, intervenue en janvier dernier pour les empêcher de fondre vers Bamako.
Source: Slate Afrique avec AFP