La communauté internationale accentue la pression pour que les militaires transmettent le flambeau de la transition à une personnalité issue du civil. C’est une source d’inquiétude au Burkina Faso. Les jeunes qui ont manifesté contre le projet de révision constitutionnelle la semaine dernière sont eux aussi très impatients.
En quelques jours tout a changé. Assis sur des chaises en plastique dans leurs échoppes poussiéreuses en banco et aux toits de fortunes, de nombreux jeunes artisans et commerçants du marché Sankarayar savourent le départ de Blaise Compaoré. Notre envoyé spécial a recueilli leurs impressions.
Comment le Burkina de l’intérieur vit-il la révolution en cours ? Notre envoyé spécial s’est rendu à Koudougou, une cité à la réputation frondeuse située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou.
Koudougou est une ville de 120 000 habitants. Il s’agit de la troisième ville du pays en terme de population. La majeure partie des habitants est considérée comme des frondeurs et des opposants systématiques au pouvoir de Blaise Compaoré, ce qui lui vaut le surnom de « Benghazi ». Comme tout le pays, la cité attend de savoir ce qui se trame à Ouagadougou.
SOURCE / RFI